Goma : les militants de l'Udps agressés à leur permanence

A Goma, des militants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS ont été tabassés et blessés mardi par un groupe d’hommes habillés en civil. L’une des victimes, Wemba Katina, déplore également le vol des téléphones et la destruction de toutes les archives de leur bureau, rapporte radiookapi.net

L’agression a eu lieu au bureau secondaire de l’Udps à Goma, sur l’avenue Kibarabara. Ce mercredi, il n’y avait personne devant la permanence de l’Udps. Les passants s’y arrêtent d’habitude par groupes pour lire les informations affichées sur un tableau.

Dans les bureaux, on voit partout les restes de documents brûlés et des meubles cassés. Seules quelques personnes sont assises à l’intérieur et discutent sur l’agression de mardi. Celle-ci a touché 5 personnes parmi les militants de ce parti.

Selon ces militants, un groupe d’inconnus a fait irruption dans leur bureau et les a tous tabassés. Cela, parce qu’il était écrit sur leur tableau que le territoire congolais est occupé par les angolais et les zambiens avec une complicité voilée du gouvernement.

Le président fédéral de l’Udps au Nord Kivu condamne ces actes. Selon lui, ils veulent taire l’opposition et instaurer une dictature en Rdc. Rubens Mikindo met en cause les éléments de la police nationale congolaise. « Depuis un certain temps, la police ici au Nord -Kivu est en guerre contre l’Udps. Cela fait plusieurs fois que la police intervient pour nous empêcher soit de marcher, soit pour réprimer des membres de l’Udps qui veulent s’exprimer. Disons que c’est une façon de vouloir étouffer la démocratie et l’opinion des autres. Nous disons que ce n’est plus la démocratie, c’est le musellement total de la démocratie au Nord Kivu. Nous savons que c’est le plan du gouvernement en place, parce que ce qui vient de se passer à Kinshasa n’est pas différent de ce qui se passe ici ».

L’inspecteur provincial de la police au Nord Kivu affirme que personne n’a le droit d’accuser les institutions publiques sans preuves. Et ce, même au nom de la liberté de la presse. Le général Jean Marie Ndaty Kapend nie l’accusation selon laquelle ce sont ses hommes qui ont agressé les militants de l’udps.

Entre temps, les militants de l’Udps-Goma parlent d’actes d’intimidation répétés. Ils ne comptent pas arrêter leur propagande.