La société civile de Walungu trace un bilan de l’insécurité qui y a sévi en ce 1er trimestre de l’année : 11 attaques enregistrées dont 10 personnes tuées et 69 autres enlevées. La population se sent abandonnée à elle-même. L’autorité provinciale pense à de nouvelles stratégies à mettre en place face à la recrudescence des attaques, rapporte radiookapi.net
Pour la société civile, noyau de Walungu, la situation est plus que catastrophique. Elle demande une intervention urgente à tous les niveaux. Il est plus que temps que les autorités tant coutumières qu’administratives s’investissent dans la recherche d’une solution à l’insécurité grandissante.
Ghislain Kahasha, président de la société civile : « La population se dit abandonnée. Elle est désolée, c’est le désarroi total. Les autorités locales et les chefs coutumiers devraient s’y investir. Mais j’indexe surtout les autorités politico administratives au niveau de Kinshasa qui ne veulent pas comprendre que la sécurité, c’est notre droit le plus fondamental ».
La notabilité de Kaniola a rencontré mardi le vice gouverneur du Sud-Kivu pour solliciter l’intervention de l’autorité provinciale. Elle était porteuse d’un cri de détresse pour la libération des 9 personnes récemment enlevées. Le vice gouverneur du Sud-Kivu, Léon Mumate, souligne la nécessité de nouvelles stratégies face à cette situation. « Devant ces cas répétés d’enlèvements, nous devons trouver de nouvelles stratégies, renforcer peut-être les troupes, de sorte que la possibilité d’intervenir soit beaucoup plus rapide. Mais la 1ère des choses sera sensibiliser nos forces, surtout celles qui sont cantonnées par là, pour que la 1ere fois qu’une autre situation comme celle-là se presenterait, ils se mettent vite à l’œuvre ».
Les 9 derniers otages de Kaniola ont été enlevés dans 3 villages différents, à savoir, Nabishaka, Bushushu, et Chihamba.
