L’ONG internationale Global Witness propose au gouvernement Gizenga un programme de réformes dans le secteur des ressources naturelles du Congo afin de lutter contre le pillage, la corruption et l’impunité. Cette ONG recommande notamment un débat sérieux autour du rapport de la commission Lutundula (Ndlr: ce rapport concerne le pillage des ressources naturelles de la RDC) au gouvernement et au parlement, rapporte radiookapi.net
Dans son rapport de fin de mission remis au gouvernement, Mme Carina Tertsakian de Global Witness fait d’abord une synthèse des problèmes principaux qui ont affecté les ressources naturelles en RDC. Il s’agit notamment de la corruption et du pillage. Ces maux, a-t-elle renchéri, ont caractérisé ce secteur pendant la guerre et la transition. Il y a aussi le problème de l’impunité. A ce sujet, elle constate que les responsables de ce pillage et de l’exploitation illégale de ces ressources n’ont jamais été traduits en justice.
Elle rappelle également que la commission Lutundula a soumis son rapport depuis 2005. Cependant, deux ans plus tard, ce rapport n’a jamais fait l’objet d’un débat à l’assemblée nationale. Le gouvernement n’a pas non plus agi sur les conclusions de cette enquête, déplore cette responsable de Global Witness. C’est pourquoi l’ONG veut s’assurer que ce rapport qui contient des informations importantes ne soit pas enterré – et que le gouvernement agisse sur les points principaux et poursuive les responsables de ce pillage en justice.
Dans son document remis aux autorités congolaises, Global Witness plaide aussi pour que les bailleurs de fonds soutiennent politiquement et financièrement l’actuel gouvernement. Ceci, dans le but d’améliorer les conditions de travail des exploitants artisanaux des mines et aussi de rendre régulière l’exploitation forestière en RDC.
