Ituri : comment réduire la circulation d’armes légères dans la population civile ?

Cette question était au centre d’un atelier de 2 jours à Bunia. Il a été organisé par le PNUD, en collaboration avec la Monuc et le bureau du district. Selon les organisateurs, les populations civiles détiennent encore une importante quantité d’armes légères. Ce, malgré le processus de désarmement des ex combattants, rapporte radiookapi.net

Les territoires de Djugu et d’Irumu abritent beaucoup de civils qui détiennent encore des armes, selon les participants à cet atelier. Ces 2 territoires sont les plus affectés par les conflits interethniques en l’Ituri.

Selon le commissaire de district assistant en charge de l’administration, beaucoup d’armes circulent encore entre les mains de civils. Jean Chrisostome Tshokpa explique : « Même dans des groupes armés quand on leur demande de remettre ou de se démobiliser, ils viennent nombreux mais il n’y a pas d’armes qui viennent. Ca signifie qu’il y a encore des armes dans la population. Alors mercredi, au cours du débat, il y en a de ceux qui ont confirmé qu’il y a encore des armes. Le problème, c’est que nos partenaires veulent bien nous aider mais pour nous aider ils estiment que nous devrions sortir de cet esprit de la belligérance. C’est qu’on se débarrasse des armes et ils vont nous appuyer dans le processus de développement ».

Les participants se sont engagés à créer un climat de confiance entre communautés ethniques locales. Une forte campagne de sensibilisation contre la détention d’armes par des civils est envisagée dans les prochains jours.