Ituri : quinquina disparu, plainte contre un officier FARDC

Le major Eugène Wangu, officier de renseignements dans la zone d’opération d’Ituri avait saisi en février un camion avec à bord 154 sacs de quinquina. La cargaison appartenait à une coopérative de planteurs et négociants de café. Un mois plus tard, cet officier a restitué le véhicule sans la marchandise. La coopérative a saisi l’auditorat militaire de la Province Orientale, rapporte radiookapi.net

Le major Wangu ne se présente pas à la juridiction militaire malgré le mandat de comparution établi contre lui depuis un mois. Selon lui, non seulement c’est le chef du FNI Peter Karim qui aurait extorqué le lot de quinquina en question, mais aussi, celui-ci aurait été restitué à l’un des responsables de la coopérative, après sa récupération par les FARDC. « Lorsque Peter Karim a extorqué ce lot de quinquina entre les mains de M. Kasereka, ce dernier est venu se plaindre à l’état major de la zone opérationnelle. J’ai amené le tout ici et il avait plu à l’autorité militaire de restituer les 154 sacs du produit à M. Kasereka qui était victime d’extorsion », a-t-il expliqué.

Cette version est rejetée par un autre officier FARDC, ancien proche de Peter Karim au moment des faits. « Non, nous n’avions pas saisi de quinquina. Si nous avions saisi le quinquina, nous serions déjà traduits devant la justice. Nous ne savons rien de ce dossier », a insisté le lieutenant colonel Désiré Lodziringa, ancien porte-parole du FNI.

Pour l’UCOPLANEC (Union Coopérative des Planteurs et Négociants de Café), les 154 sacs de quinquina n’ont jamais été restitués comme le déclare le major Wangu. Cette ASBL exige donc que cela soit fait. La valeur de ce lot de quinquina était estimée à 15 000 dollars américains, affirme l’UCOPLANEF.