Organisée par le gouvernement, la table ronde intercommunautaire sur la sécurité au Nord et Sud- Kivu s’ouvre, en principe, dimanche 27 mai à Kinshasa. Mais une quarantaine de députés de ces deux provinces ne sont pas d’accord avec la tenue de ces assises. Ils l’ont fait savoir à travers communiqué remis à radiookapi.net
Ces députés ne reconnaissent pas l’efficacité de cette rencontre pour mettre fin à l’insécurité dans ces deux provinces. Ils suspendent également leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale.
Mythondeke Bakungu, coordonnateur de ce groupe de députés affirme que lui et ses collègues attendent des «signaux forts» [des actions concrètes] du gouvernement. Il s’agit par exemple du mixage qui, selon lui, est à l’origine de tout le mal que connaissent les populations des deux Kivu. « Nous avions des brigades brassées qui, un certain temps, ont essayé de sécuriser nos deux provinces, mais curieusement avec les mixés, les choses sont redevenues aujourd’hui très graves : les tueries, les viols des femmes, des maisons incendiées. Ces mixés-là, le gouvernement nous a dit qu’ils étaient en instance de brassage. Nous avions le brassage, avec des militaires intégrés qui ont fait leur preuve. Pourquoi les a-t-on fait partir pour nous amener des bandits qui tuent, tout simplement parce qu’il y a un Nkunda qu’on ne peut pas sanctionner.», s’est-il interroger.
Le député Mythondekeprécise que le geste de ces parlementaires ne peut pas être interprété comme un boycott des travaux de la table ronde, mais il s’agit, toujours d’après lui, d’une suspension de leur participation.