Waka-Bokeka : action judiciaire contre des policiers accusés de viols et pillages

Ces éléments de la police nationale congolaise auraient commis des exactions dans 3 localités du groupement Lifumba, dans le territoire de Basankusu. Une mission conjointe Auditorat supérieur militaire, Commission judiciaire de lutte contre les violences sexuelles et Avocat sans frontière est chargée des investigations sur ces exactions, rapporte radiookapi.net

Ces investigations font suite à la plainte déposée à l’Auditorat Militaire de Mbandaka en septembre dernier. La mission d’investigation a bénéficié de l’appui du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. Son but est de recueillir les témoignages des victimes de violences sexuelles. Celles-ci auraient été commises en 2006 par des policiers venus de Basankusu.

Les faits remontent au mois de février 2006. Un commandant de la police du poste de Waka avait été sérieusement tabassé par la population en colère. Pour cause, l’un des 2 policiers qui l’accompagnaient avait battu à mort un jeune homme du village d’Inganda dans le groupement de Lifumba. Il été reprochait à ce jeune homme de porter un t-shirt. Ce qui a créé une tension du coté de la population.

Le commandant voulait prendre le large après avoir évalué la gravité de la situation. Il a malheureusement été passé à tabac par la population. Le commandant de district en place à Basankusu avait alors dépêché un renfort de 12 policiers pour s’enquérir de la situation.

A leur arrivée, ces policiers se sont livrés à des arrestations arbitraires, des tortures, des viols de femmes et aux pillages des biens de la population. Six policiers accusés d’être les auteurs de ces actes avaient été arrêtés quelques semaines plus tard et acheminés à Mbandaka. Deux d’entre eux se sont évadés de la prison militaire de l’auditorat.

Selon la commission judiciaire de lutte contre les violences sexuelles, 148 victimes ont accepté de porter l’affaire devant la justice. 55 d’entre elles ont témoigné pendant leur séjour à Waka. Les autres victimes ont plutôt remis des procurations à leurs avocats, a précisé Maître Lambert Lisika de la Commission Judiciaire. L’auditorat supérieur de l’Equateur promet de rechercher les autres accusés actuellement en fuite.