Une vingtaine de journalistes et animateurs des radios locales accusent le commandant de la police de les empêcher à remplir convenablement leur devoir. Selon eux, cette autorité les tient à l’écart lorsqu’il faut couvrir les grands événements, rapporte radiookapi.net
Ces hommes des médias ont tenu une réunion en milieu de semaine, après le passage de la délégation mixte FARDC/PNC/MONUC. Ils ont fait une déclaration à déposer à l’antenne provinciale de l’Union Nationale de la Presse du Congo pour manifester leur mécontentement.
Le directeur de la radio Arc-en-Ciel, Esaie Mwamba, présente les grandes lignes de cette déclaration. « Nous, la presse de Kamako, nous dénonçons la mauvaise attitude du commissaire de la police, sous commissariat de Kamako, à l’égard de la presse locale. Ce dernier nous a toujours empêché dans l’exercice de notre travail. Et souvent, nous avons des difficultés pour collecter les informations lorsqu’il y a une autorité qui arrive. Au passage du gouverneur de la province, ici à Kamako, il avait empêché la presse de faire son travail. A l’arrivée du commissaire de district, mêmement. Et dernièrement, il y a eu l’arrivée de la délégation de la Monuc. Ce commandant a agit de la même manière. C’est pourquoi nous, la presse de Kamako, nous condamnons cette attitude et nous demandons qu’il soit exclu par les autorités compétentes ».
Le commandant de la police de Kamako rejette toutes ces accusations. Le commandant Patrick Matutala considère simplement que la presse de Kamako manque de souplesse dans ses activités. « La presse ne doit pas mentir. Nous, nous n’avons pas le droit d’empêcher la presse à faire son travail. A l’arrivée du gouverneur, la presse a couvert toute la manifestation. Elle a des bandes cassettes qu’elle a enregistrées. A l’arrivé du CDD [Chef de district], le chef lui-même n’a pas voulu faire de déclaration à la radio. A l’arrivée de la délégation de la Monuc, de l’armée et de la police nationale, il fallait que la presse attende qu’on termine la réunion qu’on tenait et qu’elle fasse son travail. Mais la presse n’a pas été souple compte tenu du temps record que la délégation a mis. Ce n’est pas le problème du commandant. »
La localité de Kamako est située à près de 400 kilomètres au sud-ouest de Kananga.
