Cet édifice devrait désormais accueillir le gouvernement provincial. La décision a été annoncée par le ministre de la justice et porte-parole de ce gouvernement, Alfred Maisha, rapporte radiookapi.net
Il s’agit en fait, de 15 associations dont les sièges se situaient dans le bâtiment de la poste. Selon Alfred Maisha, elles doivent libérer le lieu afin de permettre aux ministères provinciaux de s’installer. Toutefois selon la même source, le gouvernement du sud Kivu est disposé à recevoir les dossiers de ces anciens locataires, au cas par cas. Ce qui permettrait à ce gouvernement de choisir, lui-même, les nouveaux locataires.
De leur coté, les locataires contestent la décision. Certains, selon eux, louent ces locaux depuis plus de trois ans, en toute légalité. Marie-Josée Ruhara, coordinatrice de l’association Action pour le développement des villages est l’un des locataires : « Si on veut nous déloger ici, en tout cas, c’est au regret parce que nous sommes sécurisés en ville. De quelle raison on peut nous chasser puisque nous nous exécutons ; nous donnons nos droits chaque mois. Nous n’avons jamais eu un retard pour payer le loyer. Ce bureau reçoit beaucoup des vulnérables que nous encadrons, surtout les mamans »
La direction provinciale de l’OCPT/Sud Kivu se dit lésée. Pour le directeur provincial, les agents de la poste de Bukavu ne vivent que des recettes perçues auprès des locataires. Ils perçoivent 2 mille dollars par mois. Ce montant couvre le tiers de l’enveloppe salariale des agents. Les services paraétatiques comme la RTNC et l’Université officielle qui fonctionnant dans ce site ne sont pas frappés par la mesure de déguerpissement.