Quatre contrefacteurs attendent depuis jeudi matin leur transfert dans la capitale congolaise suite à une décision du gouverneur du Nord Kivu. Mais cette action n’est pas saluée par les organisations de défense des droits de l’homme. Elles déplorent le non respect de la procédure judiciaire, rapporte radiookapi.net
Les présumés falsificateurs étaient arrêtés depuis le 26 juin dernier à Goma. Ils étaient détenus pendant 10 jours au gouvernorat de la province du Nord Kivu, puis au cachot de la police de Goma.
D’après le gouverneur de la province, leur dossier porte atteinte à la sûreté de l’Etat. Ces quatre contrefacteurs travaillaient dans une maison commerciale de secrétariat public appelé Computer Multi System. Cette Bureautique était installée au centre ville de Goma.
D’après les services de sécurité, ces personnes falsifiaient des documents officiels de la République rwandaise et congolaise. Parmi ces documents figuraient les cartes d’électeurs et même des diplômes.
Les intéressés rencontrés à l’aéroport de Goma avant leur transfert à Kinshasa, ont rejetté en bloc toutes ces accusations. Pour eux, ils ne faisaient que des photocopies des documents pour leurs clients.
Aussi, certaines organisations des droits de l’homme déplorent le non respect de la procédure judiciaire. Pour elles, c’est le Procureur de la République qui devrait gérer le dossier en lieu et place du gouvernorat ou du ministère de l’intérieur.
Cette situation intervient pour la deuxième fois en un mois. Le tout dernier en date remonte au 6 juin dernier. Il concernait 6 autres personnes arrêtées et 5 transférées à Kinshasa, pour le même motif.