105 personnes, dont 6 policiers et 4 soldats des FARDC, ont été tuées et plus de 100 autres blessées dans les affrontements qui ont opposé les adeptes de Bundu Dia Kongo aux forces de l’ordre les 31 janvier et 1er février 2007 dans le Bas-Congo, révèle un rapport d’enquête des Nations Unies. Ce rapport indique par ailleurs que la police congolaise et les FARDC ont fait un usage excessif de la force, rapporte radiookapi.net
Cette expertise fournit assez de détails surtout sur les faits survenus dans les villes de Matadi, Boma, Muanda et Songololo. Elle renvoie dos à dos les adeptes de Bundu dia Kongo (BDK) et les forces de l’ordre quant aux responsabilités. Pour ce qui est de BDK, le rapport de l’Onu affirme que ce mouvement qui du reste n’est pas un groupe armé, a fait montre d’une forte propension à la violence et aux actes criminels, allant jusqu’à manipuler des mineurs. Le BDK n’a pas non plus respecté la procédure légale régissant les manifestations publiques, indique-t-il.
Du côté des forces de l’ordre, ce document dénonce l’usage disproportionné de la force. Les FARDC ont menacé, volé, extorqué la population civile après les événements à Muanda et Boma, sous prétexte de chercher les partisans BDK, poursuit le rapport.
Le rapport d’enquête onusien s’inquiète aussi de constater que des membres de BDK, bien qu’étant des civiles, sont poursuivis devant des juridictions militaires.
Dans le chapitre de recommandations, cette étude demande aux autorités judiciaires congolaises d’identifier et de traduire en justice les violeurs de la loi lors de ces incidents, qu’il s’agisse des membres du BDK, des FARDC ou de la police nationale. Elle recommande aussi un dialogue efficace et effectif avec les responsables du BDK afin de décourager de futurs actes de violence.
Le rapport onusien demande enfin au gouvernement de la RDC de prendre des mesures urgentes, avec l’appui de la Monuc si nécessaire, pour équiper de manière adéquate la police congolaise, de manière à lui permettre de faire face aux situations telles que celles survenues au Bas Congo.