Environ 1 500 ménages du groupement Banyungu, secteur Osso, sont appelés par le conseil de sécurité de Masisi à regagner leurs villages. Ils avaient déserté cette partie nord-est du chef lieu du territoire de Masisi depuis une semaine, à la suite d’un bouclage des FARDC, rapporte radiookapi.net
Ces populations ont déserté les villages de Ruhondo, Kamango, Kalembera, Mbuyi, Shoa , Busoro et Ngesho la semaine dernière.
Elles ont fui ainsi le bouclage organisé par les éléments de la brigade mixée Charly des FARDC. Ces derniers recherchaient les armes détenues illégalement par des civils.
Selon le commandant de cette brigade, des civils armés venaient de tuer deux de ses éléments sur qui ils ont tiré des balles alors que les deux victimes gardaient un véhicule tombé en panne lors d’une patrouille. C’est ce qui a poussé ses hommes à procéder au bouclage, reconnaît-il. Toujours d’après le commandant, ce bouclage a permis de saisir une vingtaine d’armes auprès de la population.
Au cour de ce même bouclage, les FARDC auraient perpétré des exactions contre les civils, selon ces derniers. D’où la désertion des villages par les populations.
Des réunions de sécurité ont été organisées et des commissions ont été chargées d‘enquêter et de sensibiliser les déplacés pour leur retour, mais certains d’entre eux craignent toujours de rentrer à leur domicile. « Aussi longtemps que les militaires seront là, il y aura des échanges de tirs. Que la police vienne nous sécuriser et non les militaires », affirme l’un d’eux.
Les autorités militaires, de leur coté, se font rassurantes et demandent aux civils de restituer les armes qu’ils détiendraient illégalement. “ Nous sommes en train d’étudier des mécanismes et stratégies pour que les populations sachent que leur sécurité ne dépend pas des armes qu’elles détiennent”, insiste le commandant.
Par ailleurs, plusieurs milices locales sont signalées autour des villages concernés, en plus des FDLR (rebelles hutus rwandais) qui écument le secteur, indiquent des sources militaires.