Au cachot de l’Etat major de la police, 25 détenus sur plus de 40 sont malades. La plupart sont condamnés pour des crimes graves et ont été transférés de la prison centrale de Bunia au cachot de la police après des tentatives d’évasion en janvier dernier, rapporte radiookapi.net
Cette situation est la conséquence de la rupture de stocks des vivres en faveur des détenus. D’après l’officier de garde du cachot de la police, cette condition s’est aggravée avec la démission, depuis mars dernier, du médecin responsable de la prison centrale. Le cachot est prévu pour héberger 25 personnes mais en abrite le double. Certains détenus présentent des symptômes de tuberculose, d’autres sont atteints de la varicelle, de la grippe ou de malnutrition.
Selon la même source, le service de police n’a pas de fonds prévu pour nourrir ni soigner les détenus. Le cachot n’est censé abriter que les personnes sur le point de comparaître devant le parquet. L’officier de garde indique avoir informé ses autorités hiérarchiques. Mais la responsabilité de ces détenus relève de la prison centrale, elle-même dépourvue de moyens. Selon le médecin chef de zone santé de Bunia, deux infirmiers avaient pris la relève du médecin démissionnaire. Ils ont finalement délaissé leurs fonctions.
Le commissaire de district adjoint en charge de l’économie et finance, Dieudonné Rwabona, déclare être conscient du problème. Selon lui, le district ne reçoit plus de subsides de l’Etat pour la prise en charge des prisonniers.