Ces anciens leaders ont formulé leur demande ce jeudi 13 septembre, date de la fermeture des points de désarmement, pour donner une dernière chance aux combattants qui n’ont pas encore déposé leurs armes de rejoindre la 3e phase du processus du Programme de désarmement, mobilisation et réinsertion (PNDDR), rapporte radiookapi.net
Environ 1 155 ex combattants du MRC de Mathieu Ngudjolo, du FNI de Peter Karim et du FRPI de Cobra Matata sur les 4 500 attendus se sont rendus avec leurs armes depuis le 4 août dernier, date du début des opérations de désarmement. Dix points de désarmement étaient aménagés pour accueillir ces ex combattants. Tous ces anciens miliciens ont choisi la vie civile.
Les anciens leaders des groupes armés visés par le programme en l’Ituri affirment qu’ils ont manqué de moyens de sensibilisation. C’est pourquoi la plupart des leurs hommes n’ont pas encore rendu leurs armes, selon eux. Ils demandent par conséquent au gouvernement de prolonger le délai de fermeture des points de désarmement pour permettre leur intégration au PNDDR. Mathieu Ngujolo, ancien dirigeant du MRC, explique : « Le souci, c’est faire éradiquer, terminer le problème des armes parmi la population civile, qu’on en parle plus. Si on a cette volonté là en tout cas, ç’est mieux qu’on puisse prolonger… »
De son côté, Xavier Diku, chef d’antenne régional de l’Unité d’exécution du PNDDR en Ituri indique que son équipe a demandé un changement de date auprès du ministère de la Défense : « Nous avons fait le constat, nous avons transmis à la hiérarchie pour dire que sur les effectifs attendus, nous sommes autour de trente pourcent et que si on voulait avoir plus de monde, il fallait peut-être réadapter le calendrier. Et ça c’est à son excellence M. le ministre d’examiner »
Pour rappel, les sites de transit de Kpwandroma et de Bunia restent encore ouverts jusqu’au 18 septembre pour permettre l’évacuation des ex combattants.