Dans leurs rapports d’activités, les ONG de lutte contre les violences sexuelles s’insurgent contre la lenteur dans l’instruction des dossiers de viols au parquet et au Tribunal de grande instance de Buta. D’après ces organisations de la société civile, seuls trois dossiers sur une trentaine enregistrés au cours du dernier semestre de l’année dernière ont été fixés au tribunal, rapporte radiookapi.net
La plupart des cas concernés viennent de l’intérieur du district de Bas Uélé notamment d’Aketi, Bondo et Ango. D’après ce rapport, l’élasticité de la période d’instruction des dossiers décourage les victimes. Ces derniers se sentent découragées et préfèrent regagner leurs villages. Pendant ce temps, les présumés auteurs de ces actes de violence restent moins d’un mois en prison et s’évadent facilement suite à la quasi inexistence d’établissement pénitentiaire.
Les familles des victimes déplorent aussi cette situation. Ce qui, aux yeux de certains observateurs, favorise l’impunité et incite certaines familles à recourir à l’arrangement à l`amiable. Elles se disent découragées et ne sont plus prêtes à continuer à saisir la justice car les bourreaux ne sont pas punis, affirme la même source.
Pour sa part, le procureur de la république près le tribunal de grande instance de Buta justifie cette lenteur par les difficultés liées au fonctionnement de la justice dans cette partie de la Province Orientale. Au nombre de ces difficultés, le procureur de la république cite le manque des fournitures, les évasions des parties accusées dans les prisons de Buta.
Devant ces difficultés, le procureur de la république ad intérim près le tribunal de grande instance de Buta sollicite l’intervention de gouvernement ainsi que d’autre partenaires comme la Monuc afin de doter l’appareil judiciaire de Buta des machines à écrire.