Le 8 mars de chaque année, les différents partenaires se retrouvent, discutent sur les violences sexuelles faites aux femmes. Mais les auteurs de viol restent toujours impunis. Quelle sera la particularité de cette année ? La ministre congolaise du Genre, femme et enfants répond à cette question de radiookapi.net
Selon Philomène Omatuku, l’impunité est aujourd’hui la cible majeure dans la lutte contre les violences sexuelles. « Il faut vulgariser suffisamment la loi sur les violences sexuelles pour que la femme connaisse ses droits, et permettre aux magistrats d’être dans les conditions pour dire le droit. Les infrastructures, ça ne va pas. Entre-temps, les criminels ont le temps de se déplacer pendant que le verdict du procès n’est pas rendu. Donc, il faut d’abord faire beaucoup d’efforts pour réhabiliter les infrastructures des cours et tribunaux. On est entrain de les réhabiliter. Je ne voudrais pas m’étaler dans des statistiques. Je suis allée tenir la réunion du comité de pilotage contre les violences sexuelles à Kisangani. On a vu qu’on a réhabilité une maison d’arrêt. Donc, on ne peut pas dire que rien n’a changé, et on ne peut pas ne pas changer, parce que les violences sexuelles menacent tout le monde. »
