Plusieurs milliers de femmes et des jeunes filles ont pris part dimanche à la marche organisée à Bukavu pour cette fin. Chaque manifestant portait un t-shirt et un képi de couleur blanche sur lequel on pouvait lire « Plus jamais cela, Respectons les droits de la femme». La fin de la procession a été marquée par plusieurs discours qui dénonçaient l’impunité dont jouissent les auteurs des violences sexuelles. Radiookapi.net était sur place.
La procession est partie de la poste avec comme point de chute le Palais de justice de Bukavu. Une caravane motorisée et la fanfare de la police nationale congolaise étaient au rendez-vous. Plusieurs associations du système des nations unies étaient aussi visibles parmi les manifestants.
Les autorités de la province à différents niveaux également.
Le point focal de la commission de lutte contre les violences sexuellesrnau Sud-Kivu : « Ensemble disons NON au silence coupable pour la dignité des Congolais. Cette campagne a pour objectif de bien prendre conscience de l’ampleur des violences sexuelles faites aux femmes, aux jeunes, aux enfants et aux hommes »
Pour sa part, Bernard Watunakanza, gouverneur ad intérim du Sud-Kivu a promis d’user de son pouvoir afin que les auteurs des violences sexuelles répondent de leurs actes devant la justice : « Fort de ce qui précède la province du Sud-Kivu prend le ferme engagement d’oeuvrer pour la restauration de la paix, gage de l’éradication des violences sexuelles, de soutenir toutes les actions de l’initiative conjointe pour que cesse l’impunité que bénéficie les auteurs ».
Les données provenant des structures médicales et compilées par le FNUAP et Ocha font état de 4218 nouveaux cas enregistrés dans la seule province du Sud-Kivu .