Dans certaines villes du pays, les autorités locales se sont investies pour mobiliser la masse ouvrière dans les manifestations de la journée du travail, et dans d’autres, certains syndicats des travailleurs ont appelé leurs membres à ne pas prendre part aux défilés organisés pour la circonstance, cela, en guise de protestation contre les conditions difficiles que traverse le travailleur congolais, rapporte radiookapi.net
A Kinshasa, c’est le ministre d’Etat près le président de la République, Me Nkulu Kilombo qui a présidé le défilé du 1er mai. Parmi les forces travailleuses qui y ont pris part, les professeurs d’université, les syndicalistes, les employeurs et autres. La journée est placée cette année sous le thème : Emplois décents pour la réussite des cinq chantiers de la République. Dans son mot de circonstance, la ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Mme Marie-Ange Lukiana a cité les points qui, selon elle, ont marqué le monde du travail congolais les 12 derniers mois. La promulgation du nouveau Smig (3 USD par jour), l’organisation du conseil national du travail ainsi que l’instauration de la pause et de l’horaire du travail dans les commerces sont parmi les actifs du monde du travail pendant cette période.
D’autres défilés ont eu lieu, notamment à Lubumabshi, au Katanga, à Kisangani, dans la province Orientale, à Tshikapa et à Kananga, dans la province du Kasaï-Occidental, au Bandundu et à Kindu, dans le Maniema. A Kananga, la plupart des travailleurs ont dit avoir répondu présents au lieu du défilé pour ne être exposés aux sanctions le lendemain de leurs chefs. D’après eux, des listes de présence ont circulé secrètement pendant la manifestation.
A Goma, au Nord-Kivu, Julien Paluku a mis l’accent sur les conditions difficiles que traversent les fonctionnaires et les travailleurs du secteur privé. Il a indiqué que dans sa province la priorité sera accordée à l’encadrement du secteur informel pour pérenniser les emplois. Il a également souligné que le Smig de 3 USD sera appliqué conformément au décret du chef de l’Etat.
rnA Kindu, la journée a été fêtée timidement. Le défilé organisé malgré l’appel au boycott de l’intersyndical a duré moins d’une heure. A Bukavu par contre, il n’y a eu aucune activité. Selon le secrétaire général de l’intersyndical de la place, le gouvernement provincial n’a pas libéré les moyens pour l’organisation des festivités. L’artère principale de la ville où se déroule d’habitude le 1er mai de chaque année un grand défilé multicolore est resté calme. La grande majorité de la population est restée chez soi. Ce jeudi matin, un communiqué de l’UNTC Sud-Kivu demandait à tous les travailleurs de rester chez eux ou de fêter dans leurs entreprises respectives.
