« Les millions de dollars partis de la Miba en 1999 étaient bel et bien passés par la Banque centrale du Congo. Il ne peut y avoir ni blanchiment ni détournement car l’opération était régulière », a déclaré aujourd’hui à la presse le gouverneur de la Banque centrale du Congo, rapporte radiookapi.net
Le gouverneur Jean Claude Masangu répond donc aux accusations du parquet de Bruxelles. Il y a deux semaines que la justice belge a annoncé l’intention de poursuivre la BCC pour blanchiment d’argent. Il s’agit de ce qu’on appelle ” Affaire Belgolaise” du nom de la Banque soupçonnée d’avoir effectué la transaction des millions de la Miba. L’inculpation de la BCC par les juges bruxellois a été relayée par la presse belge. La Banque centrale du Congo réagit elle aussi par la presse. 80 millions de dollars auraient disparu des caisses de la Miba dont 20 millions pour achat d’armes, a écrit la presse belge. La somme était importante pour la Miba à cette époque. «Nous la financions déjà à hauteur de 35 millions », explique Jean Claude Masangu. Les fonds avaient été détournés de la Miba, écrit la Libre belgique. L’argent en cause, c’est l’argent de l’Etat qui transite par la BCC, pas de détournement donc, rétorque le gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Y a-t-il eu blanchiment d’argent ? Oui selon la justice belge. Non, blanchiment suppose dissimuler l’origine illicite ou criminelle des biens. Ce n’est pas notre cas, répond Jean Claude Massangu. Pour la Banque Centrale, il s’agit de défendre son image et sa réputation.