Vote de la loi d’amnistie : réactions de quelques députés

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Le projet de loi portant amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels commis dans les provinces du Nord et du Sud- Kivu a été voté samedi à l’Assemblée nationale. radiookapi.net livre les réactions de deux députés.

Parmi ceux qui ont voté cette loi, le député Bertrand Ewanga pense que cette amnistie augure la paix et épargne le pays de la guerre : « D’abord, il faut sauver notre pays. Le même cas s’est posé dans d’autres Etats comme l’Afrique du Sud qui a connu des moments noirs avec l’apartheid. Mais les Sud-Africains se sont dit : « cette fois-ci, mettons un terme au désordre, à la guerre. Si nous pouvons regarder devant pour l’avenir de notre pays ». Et je crois que c’est un pont que nous devons monter pour baliser l’avenir. Et c’est un appel que nous lançons aux compatriotes qui continuent jusqu’à ce jour à tuer qu’ils sont Congolais. C’est leur pays. Ils doivent aimer les Congolais parce qu’ils sont Congolais pour que nous essayions de mettre en valeur les richesses que le bon Dieu a voulu nous donner »

Pour sa part, le député Jean-Pierre Ngabu, élu de l’Ituri, plaide aussi pour une amnistie en faveur des groupes armés de son district : « Il revient maintenant à ceux en faveur de qui cette loi est votée, de faire preuve de célérité pour que notre pays puisse décoller après des phases de beaucoup de turbulence que je qualifie d’inutiles au stade actuel. Les groupes armés de l’Ituri ayant signé des accords avec le même gouvernement, autant que les groupes armés du Nord et Sud Kivu, tous les accords stipulent que le gouvernement devra déposer des lois d’amnistie en faveur de ces signataires-là, de ces groupes armés. Autant, on doit le faire pour les groupes armés de l’Ituri. Et cela, nous l’avons obtenu à la plénière d’aujourd’hui »rnL’amnistie votée par les députés enlève aux faits le caractère infractionnel, mais prévoit des réparations pour les dommages causés à l’endroit des victimes. Elle exclut le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Ce lundi 14 juillet, le ministre de la Justice et des Droits humains, Mutombo Bakafwasenda, exposera sur le même projet de loi au Sénat.