Kalehe : Huit enfants soldats libérés des Maï-Maï

Ces jeunes gens ont été désarmés mercredi et remis aux organisations de défense des droits de l’enfant et à la Monuc. Une première dans la province, ces enfants ont été volontairement libérés par ce groupe armé.

Ces enfants ont été récupérés auprès d’un groupe armé Maï-Maï basé à Lemera Buzunga, près de Kasheke, à plus ou moins 65 kilomètres au Nord de Bukavu. Ils se trouvent actuellement dans un centre de transit et d’orientation pour leur réintégration sociale.

Ce premier geste dans la province depuis la signature de l’Acte d’engagement de Goma est salué par les organisations de défense de droit de l’enfant et le programme Amani/section Sud-Kivu. Selon Murhabazi Namegabe, directeur de l’ONG BVES, cet acte est le résultat des négociations menées avec ce groupe. Ce dernier a d’ailleurs promis de continuer à coopérer dans ce sens : « Le groupe armé Maï-Maï du colonel Sido a accepté de libérer le premier groupe d’enfant hier [mercredi] et nous a remis 8 jeunes enfants. Et ces jeunes enfants ont été désarmés, ils ont été démobilisés et ils ont été remis à la commission conjointe Monuc/Child Protection et BVES pour les amener au centre de transit et d’orientation, où ces enfants vont subir un programme d’accompagnement psychosocial, avant de retourner dans la vie civile, dans leur famille et dans leur communauté. »

Pour Célestin Bamwisho, secrétaire permanent du comité de gestion du Programme Amani/Sud-Kivu, ce geste est encourageant : « Je ne peux qu’exprimer un sentiment de satisfaction parce qu’il a suivi nos recommandations, et qu’il s’engage dans les recommandations du programme Amani. J’inviterai tous les groupes armés du Sud Kivu, qui détiennent encore des enfants dans leurs rangs, de les libérer le plus tôt possible parce que, s’ils ne les libèrent pas, c’est qu’ils n’ont pas respecté leurs engagements. Et à défaut du respect de ces engagements, ils seront poursuivis par la justice congolaise, et peut-être par la justice internationale. »

Au Sud Kivu, on compte plus de 10 groupes armés qui ont signé l’acte d’engagement de Goma.