Le Collectif d’Action pour la défense des droits de l’Homme, Cadhom , se réjouit des avancés à l’ auditorat militaire dans l’instruction de 2 cas de crimes jugés graves. Il s’agit précisément de l’enterrement des femmes vivantes en 1999, et de l’évènement dénommé « Rahia Mutomboki » survenus en 2006, toujours à Shabunda , rapporte radiookapi.net
L’ONG Cadhom s’implique dans la lutte contre l’impunité grâce à l’appui de l’organisation internationale Avocat Sans Frontières. Une équipe mixte constituée des défenseurs des droits de l’Homme et l’auditorat supérieur militaire était sur place à Shabunda depuis le 10 juillet dernier.
Joseph Kitungano, rapporteur de Cadhom, de retour de cette mission, s’exprime à ce sujet : « Dernièrement, vous avez appris ce qu’on appelle « Rahia Mutomboki », où il y a eu 977 maisons incendiées, 159 cas de viol, destruction méchantes des infrastructures sociales précisément à Kitindi. Le 2e dossier, c’est à l’époque du RCD avec les évènements d’exécution sommaire extrajudiciaire de personnes présumées Maï-Maï, abattus lâchement comme ça. Ils sont arrivés à enterrer des femmes vivantes au niveau de Mwenga. Nous y avons trouvé à peu près 16 cas et d’autres cas au niveau de Ngando. Les plaintes sont déjà déposées. L’auditeur supérieur a ouvert un dossier à ce sujet. Nous attendons seulement la fixation pour que les auteurs répondent de leurs actes. »
L’auditeur supérieur, de son coté, affirme que le travail d’instruction avance considérablement. Il déplore cependant la difficulté liée à l’identification de quelques présumés auteurs connus mais éparpillés déjà dans diverses nouvelles unités armées des FARDC, même en dehors de la province.