Hôpital Général de Kinshasa
Le front social toujours en ébullition. D’un côté, le Syndicat national des médecins du Congo, Synamed, a décidé de poursuivre le mouvement de grève relancé en fin août, après évaluation samedi de la réponse du gouvernement aux revendications salariales des médecins. De l’autre, les enseignants du secteur public maintiennent la pression, dénoncent ce qu’ils appellent l’indifférence du gouvernement et attendent saisir le parlement.
Selon le Secrétaire général du Synamed, le docteur Mankoy Badjoki, seuls les médecins de Kinshasa, de l’Equateur et du Bas-Congo ont été payés alors que dans certaines provinces, les listes des médecins à payer n’ont pas été envoyés : « Nous nous sommes rendus compte qu’on a servi seulement trois provinces, Kinshasa, l’Equateur et le Bas Congo. Nous sommes entrés en contact vers 12 heures avec l’ordonnateur délégué pour demander si l’envoi de fonds a été effectif. Il a répondu par l’affirmative. Mais lors du conseil, nos contacts avec les provinces, en dehors des trois que j’ai citées, les autres n’ont pas reçu la totalité de leur argent. Ils ont touché seulement l’argent du mois d’août et à l’ancien taux, ça c’est le premier problème qui se pose. Le deuxième problème, les services de la Direction de paie n’ont pas envoyé les listes sur base desquelles on doit payer les médecins en provinces. Donc il y a encore des problèmes sur le terrain. Donc, le service minimum est maintenu jusqu’à ce que lundi ou mardi nous décantions la situation »
Maintien de la grève des enseignants
De leur côté, les enseignants de l’EPSP (Enseignement primaire, secondaire et professionnel) décident de poursuivre le mouvement de grève lancé depuis le 1er septembre dernier. Décision prise à l’issue de la réunion d’évaluation tenue ce samedi à la paroisse Saint Pie X de Ngiri Ngiri à Kinshasa. Les délégués du Syeco et du Synecat, les deux principaux syndicats des enseignants, dénoncent d’indifférence du gouvernement projettent de saisir le parlement pour trouver une solution à leurs revendications. C’est ce que confirme Jean Bosco Puna, secrétaire général du Synecat : « Le gouvernement congolais manifeste une indifférence totale au cahier de revendications lui soumis. Jusqu’à ce jour aucune revendication n’a trouvé gain de cause. C’est pourquoi les enseignants qu se sont retrouvés ici, notamment nos délégués, maintiennent mordicus leur mot d’ordre de non reprise de travail si le gouvernement ne répond pas positivement aux revendications des enseignants. Les enseignants auront une grande assemblée générale le 13 septembre à Saint Pie X à Ngiri Ngiri, le 15 septembre à la rentrée parlementaire. Les syndicats et tous les enseignants au niveau de Kinshasa vont déposer un mémorandum au parlement afin qu’on puisse interpeller le gouvernement qui reste indifférent aux revendications légitimes des enseignants »
