Rutshuru : calme précaire et situation humanitaire préoccupante

Une famille déplacée de guerre

Une famille déplacée de guerre

Le calme intervient depuis ce jeudi dans le secteur sud-est de territoire de Rutshuru et cela après des violents combats qui se sont déroués toute la journée de mercredi dans les groupements Bweza et Kisigari en chefferie de Bwisha. De leurs côtés, les acteurs humanitaires parlent d’environ 10 localités qui se sont vidées de leurs habitants dans toute la zone des combats.

Environ 8 mille déplacés venus de ces localités se sont déversés vers Rutshuru et Kiwanja. Selon cette source, environ 60 blessés parmi les civiles sont déjà recensés à Rutshuru.
Les villages Rumangabo, Katale, Bushenge, Kabaya, Nkokwe, Ntamugenga, Kazuba et Biruma, pour ne citer que ceux là sont vidés de leurs habitants. C’est ce qu’affirme Tanzi Jerôme, coordinateur de la Synergie pour les déplacés basé à Kiwanja. Pour cette plate forme des associations locales, jusqu’à ce matin au moins 8 mille déplacés et d’autres continuent à affluer.

Sur un autre plan, ces humanitaires affirment qu’environ 60 civiles, légèrement blessés, les uns par balles perdues et les autres par accidents lors de leurs fuites ont été enregistrés à l’hôpital de référence de Rutshuru. L’information a été confirmée par le médecin chef de zone de santé. Mais pour ce dernier, le chiffre exact du nombre des blessés des affrontements récents ne sera livré que dans les heures qui suivent.

Du côté de la ligne de front, les sources administratives du territoire de Rutshuru affirment qu’un calme précaire règne pour l’instant. Pour ces sources, les FARDC occupent leur position à Ntamugenga, 7 kilomètres de Bunagana dans le groupement de Bweza. Cependant, Rumangabo est partagé entre le CNDP et les FARDC. Les premiers occupent la partie où est situé le camp de Rumangabo alors que les FARDC se sont repliés vers l’ouest sur la partie de la route.