Francophonie : la RDC, candidate malheureuse, abritera le 14è sommet en 2014

Les participants au sommet de la Francophonie. Quebec, le 18 octobre 2008

Les participants au sommet de la Francophonie. Quebec, le 18 octobre 2008

Madagascar abritera le prochain sommet de la Francophonie. C’est ce qui ressort du 12è sommet de la Francophonie qui s’est clôturé dimanche à Québec au Canada. La RDC, candidate malheureuse de ces prochaines assises de Madagascar, va les accueillir seulement en 2012. Pour le porte- parole du ministère congolais des affaires étrangères, le choix porté sur le Congo en 2010 est une victoire vu la multitude des candidatures.

Claude Kamanga Mutomb: « Le sommet de 2012 sera organisé à Kinshasa en République démocratique du Congo. Ça c’est l’une des plus grandes résolutions que nous pouvons considérer comme un acquis en faveur de la République démocratique du Congo. Il faut se mettre en tête que dans la tradition de ces genres de rencontres, en définitif, il apparaît que le choix peut être porté sur un pays ou sur un autre. Il y avait plus de deux candidats en lice : le Madagascar, la RDC, et même le pays du sud Est asiatique. Ce qu’il faut retenir est que et ce qui est peut être le plus important est que un grand travail a été fait, une mobilisation sans faille s’est révélée autour de la RDC et de la solidité du plaidoyer qui a été déployée ici à Québec. Nous considérons que c’est une très grande victoire. »

Pour sa part le Délégué général à la Francophonie au ministère des Affaires étrangères salue la participation active de la RDC à ce sommet. Didier Mwewa, qui est sur place, estime que, contrairement aux idées reçues, la RDC est en train de prendre un nouvel envol sur la scène internationale: « Depuis que l’on a commencé, on remarque la participation congolaise très active et bien appréciée par l’ensemble des membres. Et d’autre part, contrairement aux années antérieures, nous sommes finalement un pays qui, est en train de relever la tête de plus en plus sur le plan international. En ce qui concerne les aspects financiers, nous étions parmi les pays félicités pour avoir assuré les arriérés de cotisation. Nous sommes franchement un pays qui commence à récupérer sa place au niveau international. »

Toujours à ce sommet de la Francophonie, le premier ministre belge, Yves Leterme, a réitéré le souhait du gouvernement fédéral belge d’en finir avec « six mois de flottement » dans les relations avec la RDCongo. Yves Leterme l’a déclarée samedi à l’issue de sa rencontre avec Antipas Mbusa Nyamuisa, ministre congolais des Affaires étrangères. Selon lui, la « situation de flottement » dans laquelle évoluent actuellement les relations entre les deux pays n’est bonne « ni pour l’un ni pour l’autre ». « Après six mois (de crise), il est temps de normaliser », a encore indiqué M. Leterme.
Rappelons que Kinshasa a rompu depuis le mois de mai dernier le dialogue avec la Belgique à la suite des propos du ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht. Ce dernier avait évoqué une obligation morale de la Belgique à prendre position sur ce qui se passe en RDC, la Belgique octroyant, tous domaines confondus, « environ 200 millions d’euros » par an à la RDC.

D’autres résolutions en rapport avec la crise financière internationale et l’ environnement ont été également prises.

Dans la déclaration finale, les membres de la Francophonie s’engagent à “garantir sa pleine reconnaissance sur la scène internationale” notamment par l’application d’un vademecum sur l’utilisation du français dans les instances mondiales.
Ils défendent “un pacte linguistique” entre l’Organisation internationale de la Francophonie, OIF, et les États et gouvernements qui le souhaitent pour favoriser l’utilisation du français.
La Francophonie compte quelque 200 millions de francophones dans le monde. Le français, en perte de vitesse, est la neuvième langue parlée dans le monde derrière le chinois, l’anglais, l’indi, l’espagnol, le russe, l’arabe, le bengali et le portugais.