Lubumbashi : pollution de l'eau, des entreprises minières mises en cause

Lubumbashi

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Le Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire (CDH) dénonce la pollution de l’eau de consommation domestique par certaines entreprises minières basées à Lubumbashi. Dans un communiqué publié le week-end dernier par cette ONG de défense des droits de l’homme, sont pointées du doigt quelques entreprises minières de la place, notamment Somika, Shemaf et Exaco, rapporte radiookapi.net

Le CDH rappelle que c’est depuis plus de quatre ans que les ONG, la population locale et la Regideso Katanga s’étaient mobilisés pour réclamer la délocalisation de l’usine de la Somika sur le versant de la nappe aquifère qui alimente la source d’eau de Kimilolo. Toutes les tentatives de l’autorité provinciale pour délocaliser cette usine ont été vaines, signale le CDH.

Or, de son côté, la ministre provinciale de l’Environnement, Thérèse Lukenge dément que la Somika pollue l’eau destinée à la consommation domestique. D’après elle, les pollueurs sont la Brasserie Simba et la population elle-même. « Nous faisons un grand effort pour lutter contre cette pollution. Jusqu’à preuve du contraire, la nature de l’eau que je contrôle et que la Regideso fournit à la population ne présente pas les interférents venant de Somika. Shemaf a arrêté toute sortie de ses eaux vers l’extérieur. C’est déjà une grande amélioration », a expliqué la ministre provinciale de l’environnement.

Or, toujours selon le CDH, même les grands gynécologues ont confirmé l’existence de plusieurs cas de déformation congénitale constatés dans divers hôpitaux de Lubumbashi après la naissance de bébés. Un phénomène qui, selon l’ONG, serait une conséquence de la consommation d’une eau polluée.