Nairobi : le gouvernement et le CNDP invités à ne pas rater l’occasion pour une paix durable en RDC et dans la région

Olusegun Obasanjo, facilitateur du processus de paix dans l'Est de la RDC

Olusegun Obasanjo, facilitateur du processus de paix dans l'Est de la RDC

Les pourparlers de paix entrepris depuis lundi à Nairobi, au Kenya, entre le gouvernement congolais et le CNDP de Laurent Nkunda se poursuivent ce mardi. A la séance de la veille, l’ancien président nigérian Olusegun Obansajo, le facilitateur de ces pourparlers, a invité les deux parties à ne pas rater cette occasion pour offrir à la République Démocratique du Congo et à la région des Grands Lacs, une paix durable, rapporte radiookapi.net

« Le dialogue est une opportunité qu’il ne faut pas rater. Après avoir consulté tout le monde à l’intérieur et à l’extérieur de la RDC, nous, facilitateur, avons conclu que le dialogue doit produire ses effets pratiques le plus tôt possible. Notre préoccupation est de voir un consensus permettre de produire, sous notre mandat, un cessez-le-feu durable », a notamment plaidé l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies dans les Grands Lacs. Pour Olusegun Obasanjo, cette rencontre de Nairobi devra ainsi déboucher sur la création d’un corridor humanitaire pour résorber la crise humanitaire, l’application, en peu de temps, des accords antérieurs, et le rétablissement d’une paix durable et du progrès en RDC et dans la région.

« Le but du dialogue doit se faire avec le CNDP. Mais nous ne sommes pas opposés à ce que d’autres groupes qui le veulent s’y joignent pour la paix », a-t-il relevé par ailleurs. Il faut indiquer que dès l’ouverture des travaux, quatre groupes armés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont réclamé leur participation aux assises de Nairobi. Un autre groupe armé, Yakutumba, vient également de hausser le ton, par la voix du président de son aile politique, le Parti pour l’autodéfense et la reconstruction (Parc). En effet, Raphaël Luaba conteste la présence à Nairobi de Joseph Asanda, démis depuis plusieurs mois au sein de ce groupe armé, selon lui, d’une part ; et d’autre part, il déclare que son parti ne se sent pas concerné par ces négociations pour autant qu’elles ne cadrent pas avec le processus Amani.