Joseph Kabila à Goma
C’est ce samedi que le chef de l’Etat doit prononcer son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès. Une obligation constitutionnelle qui intervient en pleine crise sécuritaire et socio- économique que traverse le pays. La population attend de ce discours des voies de sortie pratique, à long et à court terme.
Les conflits armés dans les Kivu, l’envahissement des LRA et Mbororos dans la Province Orientale, de milliers de déplacés en situation déplorable, des réfugiés congolais en attente de leur rapatriement, la grogne sociale au sein des secteurs vitaux de la société, l’impunité, les violations des droits de l’Homme, le VIH/Sida, l’accès difficile à l’eau potable et à l’électricité, le faible pouvoir d’achat, le chômage, sans oublier l’épineuse question de la crise qui frappe le secteur minier, sont autant de questions qui pourraient être soulevées dans l’intervention du chef de l’Etat devant les élus du peuple.
Du côté de l’opposition, on attend du chef de l’Etat des mesures concrètes et urgentes pour redresser le pays. Déjà, il y a quelques semaines, l’opposition avait jugé négatif le bilan des deux ans de Joseph Kabila depuis son élection à la présidence de la République.
Pour les partis politiques membres de la majorité au pouvoir, la situation pourrait s’améliorer. Pourtant, les actions de certains ministères et entreprises publiques du portefeuille de l’Etat sont noyées, tellement la demande est grande et la crise profonde. Mais, le Congolais continue à espérer à un lendemain meilleur.
