Goma : transport en commun, 3500 motos contre une trentaine de taxis et taxi-bus

Le transport en commun à Goma est dominé par les taxis-motos. Près de 3500 motos contre une trentaine de taxis et taxi-bus, voilà le potentiel du transport en commun dans le chef-lieu du Nord-Kivu. Et ces taxis-motos allègent considérablement les difficultés de transport à Goma, constate radiookapi.net

Les vrombissements de taxi-moto commencent chaque jour très tôt le matin et animent ainsi la ville toute la journée. Ces motos sont visibles dans tous les 18 quartiers de Goma. L’Acco, Association des chauffeurs du Congo, estiment leur nombre à près de 3500. La grande majorité des motos sont de marque DVSGLX.

Les taxis bus n’exercent que sur deux ou trois grandes artères aménagées et les taxis sont souvent réservés à la location. Les taxis motos pénètrent avenues et ruelles de la ville. C’est ainsi que les Gomatraciens les préfèrent au détriment des taxis bus, pourtant beaucoup moins chers.

Bien que les taxis motos allègent le transport en commun à Goma, ils ne contribuent pas réellement au trésor public. Beaucoup circulent sans plaques d’immatriculation. Les motards, eux-mêmes, n’ont pas de permis de conduire. A la Sonas, on indique que près de la moitié seulement sont assurés. L’affaire paraît bien bénéfique pour les motards qui réalisent près de 25 USD par jour, alors qu’ils n’en versent que 6 aux propriétaires des motos. Métier bénéfique mais pénible. Non seulement ces motards roulent sur des artères cahoteuses et jonchés de résidus de laves volcaniques, mais ils travaillent aussi sans protection dans une nuage de poussière, s’exposant à des maladies pulmonaires et hémorroïdales.