Kinshasa: l’érosion gagne encore du terrain à Delvaux, les habitants fustigent l’inaction de l’autorité

Site érosif à Binza UPN

Site érosif à Binza UPN

Les habitants du quartier Djelo à Binza-Delvaux étaient descendus dans la rue le lundi. Ils prostestaient contre le silence du gouvernement face à l’aggravation du site érosif, situé sur l’avenue Franquette. Plus de 20 maisons sont déjà englouties dans cette crevasse, rapporte radiookapi.net

Dès les environs de 4h30, le quartier Delvaux, au niveau de l’avenue de Maternité, était envahi par les habitants de ce coin. Objectif: empêcher les autorités de passer sur ce tronçon pour ainsi attirer leur attention sur le site érosif communément appelé “Titanic”. Vers 10 heures, les policiers sont descendus sur le lieu pour réprimer les manifestants. Entre-temps, la population vit sur le qui-vive. Elle ne sait pas qui sera la prochaine victime de l’érosion. Un papa en est mort, quand il a vu sa parcelle s’écrouler sous ses yeux, apprend-on.

Les plus prudents commencent déjà à détruire leurs maisons pour récupérer, ne fut-ce que, quelques matériels de construction, avant que cette érosion ne vienne tout ravager. “Les eaux de pluies en provenance de l’UPN et Pigeon se sont déversées sur ce canniveau et l’ont détruit. Cette maison détruite, que vous voyez, était en très bon état”, témoigne un habitant du quartier. “Ma mère, mon père et mon mari sont décédés. Cette parcelle familiale est notre heritage”, se lamente une autre habitante. “Avec ces érosions, les parcelles voisines sont déjà détruites. Moi, maman Paulette, je ne sais où aller avec toute ma famille. Si l’Etat peut nous trouver une solution pour ce problème”, plaide-t-elle.

Il faut soulinger que cette marche était encadrée par le bourgoumestre de la commune de Ngaliema, Clément Diantele. Elle a débouché sur une rencontre entre une délégation des habitants du site érosif, conduite par le bourgoumestre, et le gouverneur de ville/province de Kinshasa. L’objectif était de trouver une solution rapide à cette situation. Une maman se demande s’il faut toujours organiser des marches pour que les autorités se rendent compte de l’existence du problème.