Lubumbashi : le marché Kasapa se délocalise

Les vendeurs du marché Kasapa ne désarment pas. Trois jours seulement après l’expiration du délai leur fixé par le recteur de l’Université de Lubumbashi pour détruire le marché situé à côté des cités universitaires, et vider les lieux, ils en érigent déjà un autre, non loin de là, indique radiookapi.net

Le trottoir qui relie la cité universitaire à l’avenue de l’Eglise, au quartier Gambela II, connaît un trafic inhabituel. Les vendeurs, en majorité des étudiants, poursuivent encore le déménagement. Les uns ont chargé des pièces de leurs stands sur un vélo, d’autres dans un chariot, d’autres encore sur les épaules. Personne ne veut manquer de place sur le nouveau site, puisque leurs collègues qui avaient des petits stands, ou plus de moyens, sont déjà installés depuis deux jours. Le sujet ouest africain réputé pour ses brochettes de viande, ainsi que son collègue réparateur de vélo, sont déjà opérationnels.

On peut admirer quatre gaillards qui ont choisi de ne pas dépiécer leur kiosque et le transporter tel quel. Ils doivent s’arrêter pour souffler aussitôt qu’ils l’ont soulevé. L’ancien site du marché n’est plus occupé que par quelques vendeurs à la sauvette. Des morceaux de briques et autres débris jonchent le sol. Une dizaine de containers attendent leur tour d’être évacués. Les occupants et les kiosques étant restés les mêmes, il y a fort à parier que le nouveau site garde le même nom. A savoir, marché Kasapa.

Le nouveau marché est déclaré pirate

Les vendeurs du marché Kasapa ne sont pas encore au bout de leur peine. Le chef du quartier Gambela où ils comptent installer leur nouveau marché s’oppose à cette initiative. Il n’hésite pas de qualifier ce marché de pirate puisque non autorisé par les autorités de la ville. Le chef de quartier menace de détruire les stands si les vendeurs refusent de les évacuer d’eux-mêmes.
Pour rappel, le recteur de l’Université de Lubumbashi a décidé, il y a un mois, de délocaliser le marché de Kasapa, situé à côté des cités universitaires, pour cause d’insécurité et d’insalubrité.