Dans leurs replis face aux opérations militaires conjointes RDC-Rwanda dirigées contre eux, les FDLR continuent leurs exactions et les massacres sur les populations congolaises du Nord-Kivu. Le bilan de ces 20 derniers jours fait état d’environ 56 personnes tuées, 6 blessées et d’un village entier incendié, rapporte radiookapi.net
Les victimes sont des groupements Ufamanda, en territoire de Masisi, et de Waloa Luanda dans la partie sud-ouest du territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu.
Selon des témoins, proches de la plupart des victimes, les premiers massacres des civils de la série ont été commis par les combattants hutus entre le 26 et 28 janvier. Pendant cette période, 7 civils dont une femme et ses deux enfants, ont été tués. La femme et ses enfants à coups de machette, et quatre autres victimes, des hommes, par balles. Le 30 janvier dernier, signalent encore les sources, 36 civils ont également été massacrés par les mêmes FDLR dans les localités de Malembe, Mianga et Busurungu, dans le groupement de Waloa, et cette fois-là, dans le territoire de Walikale. La série noire a continué du 12 au 13 février courant. Les villages de Kilambo et Kipopo dans le Masisi en étaient la cible. Bilan : 13 morts, au moins 6 blessés et une cinquantaine de cases d’un village incendiées. Cette situation a créé la panique au sein de la population paysanne de cette contrée. Kalinda Hangi, un notable de Waloa explique : « Jusqu’à maintenant, nous voyons les FDLR sillonner partout dans nos collines. Nos villages sont déplacés, sans aucune assistance. Nous voyons que notre gouvernement n’a pas bien planifié la protection de la population. »
Pour l’instant, la population Ufamando et Waloa Luanda demande au gouvernement d’envoyer des militaires FARDC dans cette partie pour assurer la protection de la population.
