Assemblée nationale : « Il y a risque de l’éviction de Vital Kamerhe »

Vital Kamerhe

Vital Kamerhe

« La session extraordinaire de l’Assemblée nationale ne sera plus possible ». L’affirmation est faite par un député pétitionnaire, sous couvert de l’anonymat. Selon ce député, la pétition reste maintenue, mais pour rebondir à la session ordinaire de mars, étant donné le risque de l’éviction de Vital Kamerhe, le président de la chambre basse de retour à Kinshasa dimanche en provenance de l’Afrique du Sud, rapporte radiookapi.net

« Il est à craindre des agendas cachés. Il y a risque de l’éviction de Vital Kamerhe par les extrémistes de l’AMP ». C’est par ces mots qu’un député pétitionnaire, joint par Radio Okapi, écarte l’idée de la convocation d’une session extraordinaire en ce moment de vive tension, selon ses propres termes, au sein de l’AMP. Rentré au pays dimanche soir, le président de l’Assemblée nationale était effectivement très attendu. Primo, une pétition signée par 262 députés avait été initiée sur l’entrée des troupes rwandaises en RDC, précisément au Nord-Kivu dans une opération conjointe avec les FARDC contre les FDLR. Constitutionnellement, c’est lui doit convoquer cette session. Mais, aux dernières nouvelles, des choses ont été dites au point que les pétitionnaires commencent à tergiverser sur l’opportunité de cette session.

Secundo, il ne reste plus que 15 à 17 jours pour la convocation de la session ordinaire. « Nous attendons rebondir avec la question à la session ordinaire du mois de mars », confie un pétitionnaire sous couvert de l’anonymat. Un autre pétitionnaire contacté ce matin affirme quant à lui que la balle est dans le camp de Vital Kamerhe. “La Constitution lui confère le pouvoir d’apprécier l’opportunité de cette session”, ajoute-t-il.

Tertio, ceci explique cela, au sein de l’Alliance pour la majorité présidentielle se dessine une certaine tendance qui voudrait obtenir le départ de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale. Les partisans de cette ligne cherchent à avoir des informations concernant les signataires de la pétition. Pour quel motif? La question reste posée. Mais les députés pétitionnaires, eux, se disent inquiets quant à leur sécurité. Selon certaines sources, le pouvoir serait même tenté de déployer un dispositif sécuritaire autour du Palais du peuple pour empêcher la tenue d’une telle session. Pour toutes ces raisons, la session extraordinaire devient hypothétique.