37 familles congolaises sur les 57 retournées du Sud Soudan, il y a plus d’une année, réclament le paiement de leurs droits auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, HCR. Selon ces retournés, l’ONG Action Chrétienne pour l’aide au développement, ACAD, qui exécute le projet du fonds « pool fund » géré par le HCR, aurait détourné leur argent, destiné aux activités génératrices des recettes. Accusation que rejette l’ACAD, rapporte radiookapi.net
Bernard Apanja, un des retournés, témoigne : « Nous sommes préoccupés par notre argent détourné par le HCR parce que seulement 20 personnes ont été servies et il en reste 37 autres. Depuis le 5 février dernier, ils nous ont promis mais jusqu’ici, nous ne sommes pas servis. Maintenant nous sommes menacés par les gens qui nous ont prêtés l’argent. Ils nous disent que ce comité n’est pas à Kisangani, c’est faux car ils vendent au marché. Nous demandons qu’ils nous donnent cet argent car nous souffrons. Depuis que nous avons quitté le Soudan, nous nous dormons sur le sol.»
Du côté de l’ONG ACAD, on dément ces allégations. Selon le coordonnateur adjoint de cette organisation, René Sileki, l’argent destiné à la deuxième tranche pour les familles restantes vient d’être transféré par le HCR. Il s’agit, poursuit-il, d’un léger retard enregistré lors de la conversion des activités génératrices de recettes collectives en activités individuelles.
René Sileki réagit en ces termes :« Ils ont dit qu’il faut commencer par les vingt familles les plus vulnérables. Et ce sont eux-mêmes qui ont choisi ces personnes les plus vulnérables. Nous avons dit seulement que nous allons donner 20 kits et les 37 autres kits restants viendront dans la deuxième phase du projet qui va courir de janvier jusqu’à mars. Voilà, le HCR a respecté ses engagements. Il vient faire le transfert pour la deuxième tranche et nous vous informons que nous allons remettre ces kits à la première quinzaine du mois de mars. Mais dire que c’est un détournement, c’est faux parce qu’on avait pas eu cet argent. On vient de nous le transférer maintenant. »