Vital Kamerhe : « que le quorum soit atteint ou pas, la plénière aura lieu »

Les membres du 1er bureau de l'Assemblée nationale

Les membres du 1er bureau de l'Assemblée nationale

Le président de l’Assemblée nationale l’a déclaré dans son discours d’ouverture de la rentrée parlementaire. La session a officiellement démarré ce lundi 16 mars 2009, bien que sur fond de crise. La séance est boycottée par les députés de l’Alliance pour la majorité présidentielle, AMP. Ces derniers continuent à réclamer la démission de Vital Kamerhe, constate radiookapi.net

Dans son discrours inaugural, Vital Kamerhe a fait un petit bilan sur la session écoulée. Un bilan globalement positif, selon lui. A cet effet, le président de l’Assemblée nationale a précisé qu’il faut appuyer sur l’accélérateur afin d’adopter certaines lois restées en suspens. Notamment, les lois relatives à la reforme de la justice, à la décentralisation, et à la création de la Ceni, Commission électorale nationale indépendante.

Sur le plan politique, Vital Kamerhe a aussi parlé de la démission des membres du bureau de l’Assemblée nationale ainsi que de la pétition de quelques députés.

Quand à la démission attendue de Vital Kamerhe, l’intéressé a fait savoir à la plénière qu’il inscrira la question à l’ordre du jour de la prochaine conférence des présidents, sans pour autant en préciser la date. Et la question de sa démission, a précisé le président Kamerhe, sera débattue en toute souveraineté à la plénière de l’Assemblée nationale.

Dans la salle, le quorum est loin d’être atteint. Selon Vital Kamerhe, appuyé par quelques députés présents, on n’a pas besoin de voir le quorum atteint quand il s’agit de l’ouverture d’une session ordinaire comme celle-ci. Plusieurs députés de l’opposition, et aussi certains de l’AMP, sont présents dans la salle.

Présence policière massive autour de l’hémicycle du palais du peuplern rnSur place, dans les périmètres du palais du peuple, on remarque l’omniprésence de la police nationale, la fluidité de la circulation et les barrières érigées par cette même police.

Une ambiance inhabituelle est observée ce lundi au palais du peuple à l’occasion de la rentrée parlementaire. Des éléments de la police nationale ont érigé des barrières sur toutes les routes qui permettent d’accéder au siège du Parlement. Le boulevard triomphal est fermé à la circulation. La petite station d’essence Cohydro situé non loin de l’entrée du palais du peuple est fermée. Une invitation est exigée aux journalistes qui viennent couvrir l’évènement. Seuls les députés et sénateurs, les agents de l’administration et des véhicules du corps diplomatiques ont accès au siège du Parlement. Aucun attroupement ne se fait remarquer à cet endroit.

Vers la commune de Kasa-Vubu cependant, au croisement des avenues de l’enseignement et Asosa, on aperçoit quelques personnes qui observent la situation de loin.

Shadari Ramazani : « c’est une plénière qui n’a pas de sens »

Le député AMP réagit ainsi aux propos de Vital Kamerhe qui a affirmé que la séance aura lieu avec ou sans le quorum requis. L’honorable Shadari estime donc qu’il ne s’agit que de la séance d’ouverture : « Malheureusement, il y a une crise au sein de l’institution. Ça signifie que c’est d’abord une question politique. Le bureau doit comprendre qu’il est déjà désavoué par la majorité de l’Assemblée nationale. Et par voie de conséquences, il faut tirer, n’est ce pas, les conclusions politiques qui s’imposent. Donc, c’est une plénière qui n’a pas de sens. Donc je crois qu’il faut officiellement que les gens démissionnent pour laisser l’institution se doter d’un nouveau bureau et faire fonctionner la démocratie en RDC. Faire autrement, c’est marcher contre la démocratie. »

Pour l’honorable Shadari, les députés AMP ne participeront qu’à une plénière convoquée en vue de l’élection d’un nouveau bureau : « Nous n’avons pas de problèmes. Nous n’entrerons que lorsqu’on va convoquer une plénière suivant le règlement d’ordre intérieur. C’est-à-dire que le secrétaire va appeler le gens et puis on va examiner les modalités pour mettre le nouveau bureau en place. »