Vital Kamerhe, après sa démission : « Mon grand parti est la nation congolaise »

Vital Kamerhe

Vital Kamerhe

Le président de l’Assemblée nationale, on le sait, a rendu le tablier mercredi 25 mars 2009, au cours d’une courte plénière au Palais du peuple à Kinshasa. Sans débat ni vote, sa démission a été acceptée par la plénière. Comment Vital Kamerhe entrevoit-il son avenir politique ? « Je suis et reste avant tout membre du plus grand parti, à savoir la nation congolaise », a-t-il déclaré ce même mercredi à l’émission spéciale de dialogue entre Congolais, rapporte radiookapi.net

« Le plus grand parti politique qui existe dans notre pays, c’est la nation congolaise. Je reste avant tout membre du parti politique qui s’appelle la nation congolaise. », a martelé Vital Kamerhe avant de préciser que c’est là où il se sent plus libre qu’ailleurs. Car, selon lui, là, il n’y a pas de passion, il n’y a pas de couleurs politiques, il n’y a que les intérêts du peuple qui nous guident. C’est de un.

De deux, Vital Kamerhe a affirmé qu’il reste député, déterminé à travailler comme tout député dans le strict respect du règlement intérieur et de nouvelles autorités qui vont présider à la destinée du pays. Il a aussi indiqué qu’il prenait un petit temps pour lire et se former. Ayant enseigné à l’Université pendant 10 ans, il compte renouer avec ce métier qui est très exaltant pour enseigner encore la jeunesse congolaise et mettre à la disposition de cette dernière son expérience.
, Démission de Kamerhe bien accueillie à l’AMP, elle était prévisible, estime l’UDPS

Du côté de l’alliance pour la majorité présidentielle, AMP, la démission de vital Kamerhe est bien accueillie. Invité à l’émission Dialogue entre Congolais d’hier mercredi sur Radio Okapi, Me Mbuyu, trouve dans cette démission un acte de grandeur d’âme car Vital Kamerhe pas voulu continuer à s’opposer à une décision dans sa propre famille politique : « C’est une baisse de tension que le président Vital Kamerhe a accepté de déposer sa démission. Je crois que ça décrispe un peu la situation, ça a créé beaucoup d’interrogations. Je crois que c’est un acte de grandeur d’âme également de dire un moment donné qu’on ne peut pas être seul contre tous dans sa propre famille politique. Donc, du côté de la famille politique, on a estimé que c’était louable et honnête de sa part de faire ce qu’il a fait »rnMe Mbuyu a par ailleurs apprécié la constance de Vital Kamerhe, étant donné qu’à chaque fois que ce dernier recevait des délégations, il promettait de démissionner devant la plénière.

Pour sa part l’opposition non institutionnelle et notamment l’UDPS, cette démission était prévisible. Valentin Mubake, président du comité national de ce parti, estime que ce désistement n’est qu’une conséquence des divergences d’intérêts personnels et non de ceux du peuple : « En fait, tout ce tralala qui a abouti à cette démission ne fait que traduire le niveau de culture politique de cette famille-là. Cette démission ne fait que refléter quelques querelles qui n’ont rien à avoir avec les intérêts de ce pays. Ces braves messieurs-là ne font pas la politique, c’est-à-dire le service qu’on rend au peuple. Le paysan n’existe pas dans leur agenda, ce sont de petits intérêts personnels. Il n’y a pas crise, il y a une famille politique, un fait privé, qui a pris l’ascendance sur le pays, sur les institutions, c’et un peu comme à l’époque du MPR-parti Etat. C’est l’institutionnalisation aujourd’hui de l’AMP… »