Kinshasa : insécurité, haro sur le phénomène " Kuluna"

Vue partielle aérienne de Kinshasa

Vue partielle aérienne de Kinshasa

Le Phénomène a pris de l’ampleur dans la capitale et ses victimes de plus en plus nombreuses. Des jeunes gens drogués qui s’attaquent aux passants, de jour comme de nuit, armés des machettes, des tessons de bouteilles ou d’autres armes blanches. Le gouvernement central s’en va-t-en guerre contre ce banditisme, rapporte radiookapi.net

Mais d’où donc ce phénomène “Kuluna” tire-t-il son origine ? Selon des témoignages, les premières actions du phénomène remonteraient vers 1997, à Yolo, l’un des quartiers chauds de la ville de Kinshasa. Au commencement, les jeunes désoeuvrés de Yolo Nord et Yolo Sud passaient leur temps à se disputer les territoires. Le phénomène s’est répandu ensuite dans d’autres communes de la capitale, notamment à Makala, à Limete, au quartier Mombele et à Matete.

Au cours de leurs expéditions punitives, les “Kuluneurs”, après avoir consommé des liqueurs fortes, du chanvre ou d’autres drogues, se servent souvent des machettes, des couteaux, des verres et bouteilles cassés pour menacer leurs victimes. Les foyers chaux de ce phénomène se trouvent dans les communes de Matete où on retrouve beaucoup d’adeptes des arts martiaux. Pour Me JR, judoka professionnel de Kalamu, les actes de gangs observés dans les quartiers de Kinshasa ne sont pas l’œuvre des pratiquants des arts martiaux, mais des délinquants communément appelés “Pomba”, à cause de leurs muscles très développés. Beaucoup d’entre ces Kuluneurs sont des téméraires et n’hésitent pas à défier les agents de l’ordre. Face à l’ampleur de ce banditisme dans la capitale, le gouvernement a décidé de mener une lutte implacable contre les auteurs de ce fléau. Mais, pour certains “Kuluna” contactés par Radio Okapi, c’est l’oisiveté qui les pousse dans ce genre de dérapage. La solution, d’après eux, c’est la création des emplois.