Beni : la société civile préoccupée par l’insécurité toujours croissante

Population du Nord-Kivu fuyant l'insécurité

Population du Nord-Kivu fuyant l'insécurité

Les membres de la société civile se disent inquiets et même préoccupés par la recrudescence de l’insécurité en ville et territoire de Beni. Dans un communiqué publié récemment, ils déplorent la faible implication des autorités dans la protection de la population, rapporte radiookapi.net

Dans un communiqué publié le 23 avril dernier, les membres de la société civile dénoncent des assassinats à répétition, vols à mains armées, des cas d’extorsions de tout genre, perpétrés par les hommes en uniforme armés. Le communiqué fait état également de plusieurs cas de pillages et des taxes illégales sur les axes routiers, avec mort d’hommes. Cette insécurité s’est accentuée en début du mois en cours sur les tronçons routiers Beni-Kasindi et Eringeti-Butembo. Toutes ces exactions déclarent les membres de la société civile, contraignent la population à vivre dans la peur. Ils suggèrent une forte implication des autorités locales, provinciales dans la protection des personnes et de leurs biens.
Omar Kavota, président de la société civile territoire de Beni, se plaint : « Nous disons que si l’autorité locale est en train de mener certaines démarches, ce n’est pas suffisant. A nos yeux, nous constatons que rien n’est satisfaisant. Est-ce que l’autorité peut prétendre chaque fois qu’elle est en train de sécuriser les personnes et leurs biens alors que chaque jour, même à l’heure où je vous parle, il y a toujours des cas d’extorsions des hommes en armes, des disparitions. Peut-être que l’autorité est débordée au niveau local. Il faut qu’elle bénéficie de l’appui de la hiérarchie, donc de l’autorité provinciale et pourquoi pas du gouvernement central »

Omar Kavota suggère d’abord que sur le plan militaire, tous les hommes en armes soient casernés. Les militaires doivent être pris en charge. Il faut ensuite envisager la traque des groupes armés étrangers et des milices locales qui sèment le trouble, souligne-t-il.
En fin le communiqué appelle à une marche pacifique dans le courant de cette semaine.