SNCC : 2000 nouveaux retraités, le patronat et le syndicat parviennent à un compromis

Un train de SNCC départ de Kalemie

Un train de SNCC départ de Kalemie

La délégation syndicale nationale et le comité de gestion de la SNCC sont parvenus mercredi à un accord. Pendant plus de deux semaines à Lubumbashi, les deux parties ont discuté des modalités de mise en retraite de quelque 2 000 agents. Pour le président de la délégation syndicale de cette société, les droits des cheminots partants seront respectés, rapporte radiookapi.net

Les discussions tournaient autour de l’article 62 de la convention collective. A part les allocations uniques de retraites, l’employeur ne peut pas payer les décomptes finals et les arriérés. Ce que les syndicalistes refusent. Selon eux, en cas de départ définitif d’un agent, l’employeur est tenu de tout payer. Et si le solde de tout compte n’a pas été payé, il faut payer les indemnités d’attente.

Or la SNCC a estimé qu’avec 20 millions de dollars américains alloués par la banque mondiale, elle ne sera pas en mesure de payer le solde de tout compte à 2 200 employés, mais seulement les allocations uniques de retraite. La partie syndicale a alors suspendu les discussions un long moment. Le temps pour elle de se concerter à huit clos.

Finalement, les deux parties ont convenu de suspendre l’article 62. Ce qui fait que le décompte et les arriérés ne seront pas payés. Cette suspension prendra ses effets avec le décaissement effectif des fonds par la banque mondiale. Les candidats à la retraite sont les femmes ayant dépassé 60 ans et les hommes de plus de 65 ans.

Les retraités qui n’ont pas reçu les avantages « maisons » recevront 12 mois d’arriérés de salaire

Pour le président de la délégation syndicale de la SNCC, les droits des cheminots partants seront respectés. L’objectif de ce départ en retraite, selon lui, est de décongestionner la SNCC. « Telles que sont les charges, l’entreprise ne peut pas respirer », affirme-t-il.

Cependant, Umba Ilunga rassure que des gardes fous ont été placés afin que personne ne soit floué : « Il n’y a personne qui va partir comme un esclave, comme quelqu’un qui n’a pas travaillé pour l’entreprise. Beaucoup de gens sont venus nous voir. Pour ceux qui ont jeté un coup d’œil sur leur situation, beaucoup veulent avoir leur argent même maintenant. Je crois que nous avons mis toutes les mesures de sécurité. Et ce que nous pouvons dire à nos affiliés, c’est que […] les textes sont respectés. De ce côté-là, nous nous réjouissons d’avoir fait un bon travail. »