Situé à 10 kilomètres du boulevard Lumumba, sur une colline dans la commune de Kimbaseke, le site, baptisé par le gouvernement « la cité de l’espoir », est occupé par plus de 700 ménages des sinistrés. Pas d’hôpitaux, ni eau potable ni électricité… Le site ressemble à une cité fantôme, a constaté ce week-end radiookapi.net
Les occupants sont les anciens sinistrés de Bribano, Socopao à Limete et Jamaïque à Kintambo. Il s’agit des sans-abri frappés par les pluies diluviennes du novembre 2007 à Kinshasa. Deux ans après leur délocalisation à la cité de l’espoir, ils crient au désespoir.
De 700 au départ, les occupants du site avaient atteint le chiffre de 1500 personnes. Puis après, c’est la déclique. Beaucoup de sinistrés ont quitté la cité suite aux mauvaises conditions de vie. D’autres sont morts par malnutrition, manque des soins médicaux, comme en témoigne une habitante : « Les enfants n’étudient pas, il n’y a pas de routes. Nous voulons qu’on construise pour nous des maisons, des hôpitaux, des écoles et une route. Nous vivons dans des cases en sachets, où les gens meurent….”
A peine, quelques ONG ont érigé sur place une école de 6 classes avec quelques latrines. Elles s’engagent à construire, dès ce lundi, une aire de jeu pour les enfants, selon le chef de mission à l’ONG britannique War Child, Jean-Marc Page: « Nous allons construire trois espaces pour jeunes, créer un réseau de protection et tenter de faire de formation professionnelle et de remise à niveau ainsi que les activités parascolaires.»
Mais, pourquoi avoir choisi un tel site pendant que rien ne peut pousser sur ce sol infertile ? A quand les maisons promises ? La réponse du ministre des Affaires sociales et humanitaires, Barthélemy Batuali : «Le gouvernement n’avait d’autre choix que de les mettre dans les alentours de Kinshasa. La semaine prochaine, nous allons essayer de leur trouver des bâches. Au mois de septembre, nous pourrons démarrer des constructions.» Selon les observateurs, il s’agit-là des mêmes promesses depuis 2007, qui ne sont toujours pas tenues. D’après le ministre Batuali, les maisons-types se trouvant devant le camp Loano de Kinshasa ont été fabriquées pour ce site.
