Samedi dernier, devant le Parlement ghanéen, dans son discours fait lors de sa première visite en Afrique noire, le président américain Barack Obama a invité les Africains à prendre en mains leur propre destin. Le professeur Mushi, qui enseigne les Sciences politiques aux Facultés catholiques de Kinshasa, était l’un des invités qui ont analysé le discours du président américain, lors de l’émission spéciale organisée par Radio Okapi à cet effet. Radiookapi.net propose un extrait de son analyse.
«Le président Barack Obama a insisté beaucoup sur la démocratie et le fait que les dirigeants doivent gouverner selon l’entendement,le désir et le vouloir de leurs peuples et non pas imposer leurs vues. La période de la dictature est révolue. Ce qui compte surtout c’est l’établissement des institutions viables et stables, à même d’assurer et d’assumer les activités de développement »
Le professeur Mushi note qu’il existe effectivement une relation directe entre la stabilité des institutions, la prédictibilité des élections et de leurs régimes et leurs performances économiques. « Un régime qui, sur le plan économique, respecte les valeurs de son peuple et poursuit les objectifs qui visent les intérêts du peuple, et qui rend compte à ce peuple, ce régime là est stable, ensuite est capable d’inviter ou d’attirer des investissements étrangers. Il favorise le rôle des sociétés multinationales tout comme de la société civile et de ce fait, les institutions aujourd’hui aident le pays à se développer », a-t-il expliqué. rn Pour rappel, le chef de la Maison blanche a affirmé dans son discours : « Vous pouvez vaincre la maladie, mettre fin aux conflits, changer fondamentalement les choses. Mais cela n’est possible que si, vous tous, vous assumez la responsabilité de votre avenir ». Le président Obama a par ailleurs dénoncé les anti-valeurs qui minent le continent tels que la corruption et les pratiques anti-démocratiques.
