RDC : la corruption, la Licof et le gouvernement réagissent au message des évêques

Palais de Justice à Kinshasa

Palais de Justice à Kinshasa

La ligue contre la corruption et la fraude, Licof, une ONG opérant au Katanga, salue la position de la conférence des évêques catholiques du Congo qui estiment, dans leur dernier message aux fidèles, que la corruption est devenue le cadre général de vie et d’action politique dans en RDC. Le ministère de la Justice, de son côté, affirme faire de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, rapporte radiookapi.net

Rachidi Akida, responsable de la Licof déplore le fait que ceux qui devraient lutter contre ce mal ne font rien pour l’arrêter : « Aujourd’hui si les évêques prennent le taureau par les cornes, je crois que c’est une bonne chose pour la société civile. Je dirais d’ailleurs que (…) la société civile va publier un rapport dans lequel la société civile, les ONG et les églises ont travaillé ensemble dans la dénonciation de la corruption »rnComment peut-on diminuer ce phénomène de la corruption en RDC ? A ce sujet, M. Rachidi estime qu’il est difficile de diminuer ce mal en RDC dans la mesure où ceux qui devraient le réprimer, c’est eux-mêmes qui sont en train de favoriser la corruption. C’est très difficile, parce que, dit-il, c’est le gouvernement, dans les pays civilisés, qui réprime et cherche à éradiquer la corruption. Alors qu’ici en RDC, ce sont les membres du gouvernement et les autorités du pays qui favorisent la corruption.
Au ministère de la Justice, le combat contre la corruption se résume dans le slogan « Tolérance zéro », affirme Rufin Musubao, conseiller du ministre de la Justice. « Le plan du ministre de la Justice pour lutter contre la corruption, tourne autour de la répression, donc la tolérance zéro. Le ministre l’a annoncé plusieurs fois. La tolérance zéro. C’est pourquoi, après avoir trouvé ces résultats que la population salue contre le « kuluna », le ministre a annoncé que les « kuluna » en cravate, tolérance zéro. Et comme le ministre de la Justice ne peut pas lui-même arrêter les gens, nous avons mis tout notre espoir sur l’indépendance du pouvoir judiciaire. Maintenant que les magistrats ont crié, toute la nation a réclamé que le magistrat soit libre d’arrêter qui il veut, si le présumé coupable est ceci ou cela, qu’il considère comme étant dans les filets. », ajoute Ruffin Musubao.
Toujours selon ce conseiller du ministre, le gouvernement a consacré l’indépendance de la magistrature au travers le parlement pour que le magistrat arrête toute personne coupable de corruption.