Poche de Sang
Le ministre provincial de la Santé du Kasaï oriental, Roland Shodu, a inauguré, mardi à l’hôpital général de la Muya, la première banque de sang de Mbuji-Mayi. Il s’agit de l’une des cinq banques de sang mises à la disposition de l’inspection provinciale de la Santé par le programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS). Les autres banques de sang devront être installées dans les hôpitaux de référence dans les quatre districts de la province, rapporte radiookapi.net
Les cinq banques de sang que le PNMLS met à la disposition de la province du Kasaï Oriental disposent, chacune, d’une capacité de 50 à 100 poches de sang. Les quatre banques de sang restantes seront installées à Kasansa, à Kabinda, à Lodja et à Wikong, indiquent les autorités sanitaires provinciales. Ces dernières estiment que l’acquisition de ce dispositif constitue une solution au problème de conservation de sang qui se posait dans presque toutes les formations médicales de la province. Plusieurs conséquences ont été enregistrées, dont la mort par anémie des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et des victimes des accidents.
La coordination provinciale de la transfusion sanguine explique que cette banque de sang inaugurée à Mbuji-Mayi constitue recevra tous les donneurs bénévoles. Chose utopique jusque-là dans la province. Dans la quasi-totalité des cas de transfusion, le sang venait de donneurs familiaux ou de voisins moyennant payement. Ce procédé augmentait le risque de contamination d’autres maladies. Les grandes campagnes de masse pour le don bénévole n’étaient, jusque-là, pas faites en province par manque d’un lieu sûr de stockage.
Le Kasaï oriental connaissant un problème en énergie électrique, explique le PNMLS, ces blocs de stockage de sang ont été pourvus de panneaux solaires pour fonctionner 24 heures sur 24, sans recourir à l’énergie électrique. L’inspecteur provincial de la santé, Josué Mwamba, a reconnu que le problème reste cependant entier ; vu l’immensité de la province et le nombre insuffisant des structures de santé qu’elle compte. Il a lancé un appel aux partenaires pour emboîter le pas au PNMLS.
