Une vue de la ville de Bukavu
Les écoles publiques conventionnées du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel de Bukavu n’ont pas ouvert leurs portes ce lundi. Cela, suite au meurtre de l’abbé Daniel Cizimia. meurtre commis dans la nuit de samedi à dimanche, dans la paroisse de son église à Kabare, rapporte radiookapi.net
Par ce mouvement, les enseignants des écoles conventionnées de Bukavu ont voulu manufester leur mécontement face à la résurgence de l’insécurité dans la province du Sud-Kivu. Cet arrêt de travail ira jusqu’à l’enterrement du prêtre assassiné. Le président provincial du Syndicat national des écoles conventionnées protestantes du Sud-Kivu, M. Munganga Muzegekwa explique la raison de leur décision : « Les assassinats se multiplient au jour le jour, on ne sait pourquoi, sans que cela ne puisse inquiéter les gouvernants. Nous trouvons que nous sommes en danger. Si on doit tuer un pasteur, un prêtre, de surcroît un enseignant, nous pensons qu’il y a un danger qui nous guette. Nous devons donc nous mobiliser tous, la vie humaine est sacrée, elle doit être protégée par n’importe qui, et même par le pouvoir. »
rnLes obsèques prévues ce lundi ont été reportées à mardi, en attendant l’arrivée à Bukavu de Mgr Maroyi. Le corps du prêtre Cizimia est exposé à la cathédrale Notre Dame de la paix où plusieurs personnes défilent pour lui rendre leur dernier hommage. Pendant ce temps, la police continue d’auditionner les trois suspects. Leur évacuation de Kabare à Bukavu a entraîné dimanche la mort d’une autre personne et cinq blessés. La drame a eu lieu au moment où la foule voulait lyncher ces suspects. Elle a été dispersée par des coups de feu, tirés à balles réelles, par des FARDC en faction à Kabare.
Pour rappel, l’abbé Daniel Cizimia a été abattu par des hommes armés dans la nuit de samedi à dimanche, dans sa chambre du couvent de la paroisse de Kabare.
