Nyunzu : 2 500 tonnes de maïs moisissent, faute de moyens d’évacuation vers les grands centres

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Deux mille cinq cents (2 500) tonnes de maïs produit au cours de la saison culturale passée dans le territoire de Nyunzu attendent toujours d’être évacuées vers les centres de consommation. Les paysans qui sont sur le point de passer à une nouvelle récolte lancent un cri d’alarme en direction du gouvernement, rapporte radiookapi.net

Emmanuel Kahite, paysan de son état, ne cache pas son désarroi. Les quelque 800 sacs de maïs qu’il a produits au cours de la saison culturale passée n’ont toujours pas trouvé d’acheteurs. 800 sacs de 100 kilos chacun, c’est l’équivalent de 80 tonnes. Emmanuel Kahite n’est pas le seul paysan du groupement Bango Bango à se plaindre. Le chef de groupement lui-même détient 40 tonnes. D’après l’administrateur de territoire de Nyunzu, au total 2 500 tonnes de maïs cherchent acquéreur. Jean Bulabula avance trois raisons qui expliquent les difficultés des paysans. C’est notamment les routes délabrées, le manque des moyens de transport. Les véhicules des commerçants ont été incendiés pendant la guerre. Il y a aussi, ajoute-t-il, l’absence de banques de crédit agricole. Cette situation va certainement se compliquer avec l’imminence d’une nouvelle récolte d’ici fin décembre, prévient-il. Les stocks de maïs pourraient donc doubler et entraîner même un certain découragement de la part des paysans.
Bonne nouvelle tout de même, en ce qui concerne les routes de desserte agricole. Le ministre provincial de l’agriculture a annoncé une solution en vue, à la fin de son séjour de 48 heures à Kalemie. Mumba Gama parle de la réhabilitation de l’axe routier Kalemie-Nyunzu-Kongolo (long de 350 kilomètres), grâce à la coopération technique belge. Coût du projet : plus ou moins 2 millions de dollars américains.