Le ressortissant indien qui a tenté d’exporter illégalement 44 000 carats de diamant a été condamné à 6 mois de servitude pénale avec payement d’une amende de 10 000 dollars américains. Le verdict du procès très médiatisé est tombé ce vendredi, en début d’après-midi, rapporte radiookapi.net
« On est parti de très loin ! Le ministère public a requis 17 ans de servitude pénale avec payement d’une amande de 500 millions de dollars américains. Nous avons obtenu ce que nous avons. Toutefois, je demanderais à mon client s’il acquiesce ou veut que l’on aille en appel », a affirmé l’avocat de Ajudia, l’indien arrêté. L’avocat s’est montré quelque peu satisfait de son effort.
L’avocat de la République déplore, quant à lui, qu’une telle infraction soit si minimalement punie. « Je n’ai pas l’intention de juger le verdict. Mais ce qu’ a fait le sujet indien, est une confiscation des ressources de l’Etat ! 10 000 dollars américains équivalent à une prime de risque accordée à un journaliste », estime la partie publique. L’avocat de la République pense tout de même que la condamnation de M. Ajudia, bien que insignifiante par rapport à l’infraction, est un succès pour l’Etat. « Le colis confisqué au trafiquant indien aiderait à alimenter le trésor public », a-t-il dit avant de soutenir que si l’Etat lui en donne les compétences, il irait lui aussi en appel.
Jusque là, c’est l’une des prisons congolaise qui va accueillir le condamné. L’avocat de la République cite les fameux Buluo, Osio et Makala.
Pour rappel, les services de sécurité (DGM et ANR) et les services du Centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales (CEEC) ont saisi un colis de plus de 40 mille carats de diamant mardi à l’aéroport international de N’djili, dans la ville de Kinshasa. Le colis appartiendrait à un sujet indien qui s’apprêtait à prendre son vol le soir pour Dubai.
Au moment de l’arrestation, la valeur du colis était estimée à 300 000 dollars américains. Mais après traitement, il s’avère, selon les experts, que la valeur est revue à la hausse. L’on parle désormais de 557 000 dollars américains. Les experts congolais estiment même qu’elle peut aller au-delà.
