CPI : affaire Thomas Lubanga, la défense débute ses plaidoiries

Thomas Lubanga Dyilo

Thomas Lubanga Dyilo

La défense de Thomas Lubanga Dyilo doit débuter, jeudi matin à la Haye, la présentation de ses éléments de preuve devant la Cour pénale internationale (CPI). Ancien chef milicien de l’Ituri en République démocratique du Congo, M. Lubanga est accusé notamment crimes de guerre. Les plaidoiries prendront plusieurs mois. A l’appui de ses thèses, la défense fera comparaître une trentaine de témoins, selon un communiqué de la CPI parvenu à radiookapi.net

L’équipe de la défense du prévenu Lubanga, dirigée par Me Catherine Mabille, présentera les éléments de preuve à décharge en sa possession et fera comparaître une trentaine de témoins. A ce jour, la grande majorité d’entre eux n’ont pas demandé des mesures de protection de la Cour. Les témoins seront interrogés par les conseils de la défense et contre-interrogés par l’accusation.

La présentation des preuves à charge par l’accusation s’est terminée le 14 juillet 2009, selon le calendrier des audiences. Sur une période de 22 semaines, et durant 74 jours d’audiences, la chambre de première instance I avait entendu 28 témoins cités par l’accusation, dont 3 experts, tandis que les 25 autres témoins bénéficiaient de mesures de protection. Cette chambre avait également appelé à témoigner deux autres experts. L’équipe de la défense a également contre-interrogé les témoins, ajoute la même source.

A ce jour, 103 victimes ont été autorisées à participer à la procédure, représentées par trois équipes de représentants légaux. Elles ont ainsi le droit de présenter leurs positions sur les questions débattues devant la chambre et, sur autorisation des juges, peuvent poser des questions spécifiques aux témoins.

Le procès Lubanga s’est ouvert le 26 janvier 2009. Ancien responsable de l’Union des patriotes congolais (UPC), une milice du district de l’Ituri en RDC, Thomas Lubanga est poursuivi pour crimes de guerre consistant en la conscription et l’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans et pour les avoir fait participer activement à des hostilités dans ce pays.