Joseph Kabila invité à un défilé militaire en Chine

Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président Joseph Kabila de la RDC séjourne depuis mardi 1er septembre en Chine. A l'instar de plusieurs chefs d'Etat et des gouvernements, il est convié à assister jeudi à un défilé militaire sur la place Tiananmen à Beijing, à l’occasion des festivités marquant le 70è anniversaire de la fin de la guerre entre la Chine et le Japon en 1945. L'enjeu de cette visite est surtout militaire, a estimé un analyste à Radio Okapi.

L’agenda de Joseph Kabila en Chine prévoit une rencontre jeudi 3 septembre avec président chinois, Xi Jinping. D'après un diplomate congolais joint par Radio Okapi, Joseph Kabila visitera aussi plusieurs entreprises chinoises, notamment celles qui investissent en Afrique et en RDC.

Pour sa part, le chercheur et analyste, Christian Amani Akili pense que l'enjeu de cette visite est davantage militaire qu’économique.

«La Chine s'est déjà suffisamment intégrée économiquement en RDC. Les deux mandats du président Kabila ont tourné autour des infrastructures et des grands travaux et qui ont été exécutés par les Chinois. Mais cette fois, je pense que la Chine est en train de sortir une carte de séduction militaire. C'est pourquoi c'est un défilé militaire. Elle est en train de jouer la carte de son arsenal et qui va certainement intéresser nos présidents», estime Christian Amani.

Le défilé militaire de jeudi sera organisé pour marquer le 70ème anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise.

"La Chine était le principal théâtre d'opérations dans la partie orientale où la guerre a éclaté le plus tôt et duré le plus longtemps. Selon l'Agence Chine Nouvelle, la Chine a freiné la plupart des troupes japonaises tout en s'associant avec les forces alliées occidentales ", explique le chercheur et historien congolais Thomas d'Aquin Makamu Mbelae.

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