RDC : 33 ONG appellent à l'organisation des législatives et la présidentielle dans le délai constitutionnel

Georges Kapiamba, président d’Acaj le10/09/2015 à Kinshasa lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La Coalition de trente-trois ONG de défense des droits de l'homme de la RDC insiste sur la nécessité d'organiser prioritairement les élections législatives et la présidentielle, avant toute autre élection, et dans le délai constitutionnel. Au cours d'une conférence de presse organisée lundi 14 septembre à Kinshasa, ces ONG mettent en garde le gouvernement congolais et la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) contre toute tentative de retarder ces scrutins.

Mardi 8 septembre dernier, la Cour constitutionnelle répondant à une saisine de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a enjoint cette dernière d'organiser l'élection des gouverneurs de nouvelles provinces avant toute élection des députés provinciaux. Elle a par ailleurs demandé au gouvernement de financer ce scrutin mais, en attendant, de prendre des « mesures transitoires exceptionnelles» pour assurer la gestion de ces nouvelles provinces.​​

Pour ces ONG, le gouvernement et la Ceni ne devraient pas faire de l'arrêt de la Cour constitutionnelle « un prétexte pour retarder les élections législatives et la présidentielle ».

« Nous nous sommes rendus compte que la Cour n'a pas respecté la Constitution. Nos organisations déplorent profondément cette manière d'agir de la part de la Cour. Nous demandons au Gouvernement congolais et la Ceni de ne pas utiliser l'arrêt de la Cour pour retarder l'organisation effective des élections législatives et la présidentielle prévue pour 2016 », a affirmé le coordonnateur de cette plate-forme, Me Georges Kapiamba de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ).

Pour Georges Kapiamba, les élections législatives et la présidentielle sont liées aux exigences constitutionnelles.

« Nous sommes conscients qu'il n'est plus possible à la Ceni, techniquement et matériellement d'organiser l'ensemble de scrutins prévus dans son calendrier publié le 12 février de l'année en cours. Le gouvernement et la Ceni ne peuvent pas avoir une excuse si ces élections ne sont pas organisées dans le délai constitutionnel », a déclaré le coordonnateur d'Acaj.
 

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