Climat: l’Afrique attend des centaines de milliards USD pour financer ses projets

Rivière dans le parc national de la Salonga, Forêt équatoriale, 2005.

Les parties engagées à la Convention cadre des Nations unies pour le changement climatique avaient jusqu’au 1er  octobre pour annoncer leurs engagements en matière de réduction de gaz à effet de serre. Sur les 195 pays attendus, 140 – dont la République démocratique du Congo - ont dévoilé leurs engagements. Le défi demeure le financement de ces promesses. Les projets des pays africains, par exemples, se chiffrent en centaines de milliards de dollars américains.

Les 195 pays attendus à Paris du 30 novembre au 11 décembre pour la COP21 avaient jusqu'au 1er octobre à minuit pour rendre leur copie en matière d'engagements climatiques. Cette date a été  respectée par la grande majorité des pays africains, dont les promesses attendent désormais d’être financées.

D’après les experts, l’objectif de ces engagements est de préparer les débats de la Conférence sur le climat de Paris, présentée comme le rendez-vous climatique de la dernière chance.

Les mêmes experts soulignent que ces engagements permettent également d’inciter les États à fournir un plan ambitieux de réduction de gaz à effet de serre (GES), pour arracher un accord international, limitant le réchauffement climatique à 2 degrés.

Le Gabon est le premier pays du continent à avoir déposé sa  copie en matière d'engagements climatiques. Les autres pays africains qui ont honoré leurs engagements sont:

  • l’Algérie
  • le Maroc
  • le Congo Brazza
  • la Tunisie
  • le Ghana
  • l’Erythrée
  • la Guinée équatoriale
  • la Mauritanie
  • les Comores
  • le Maroc
  • l’Éthiopie
  • la Zambie
  • le Bénin
  • le  Kenya
  • la République démocratique du Congo.

Huit autres pays d’Afrique, dont le Nigeria, première économie et démographie du continent, manquent encore à l’appel jusqu’à ce jour. Il s’agit notamment du Soudan du Sud, de la Libye, de la Somalie.

Pour un expert en énergie et climat et membre du comité d’organisation de la COP21, Pierre Radanne, malgré ces absences, le bilan est toutefois jugé très positif. «C’est la première fois qu’autant de pays contribuent. C’est un énorme progrès, nous ne sommes pas loin de la victoire», a-t-il estimé à Radio Okapi.

Cet avis est partagé par les experts qui ont  accompagné l’élaboration des engagements d’une vingtaine d’États africains. Selon ces derniers, «les États africains ont joué le jeu de l’atténuation, alors qu’ils étaient davantage attendus sur le terrain de l’adaptation au réchauffement climatique

Aujourd’hui, la grande question à la Conférence de Paris reste: « Comment financer les projets africains?» La réponse devrait être donnée en décembre.

Pour le seul continent africain, les promesses déposées se chiffrent en centaines de milliards de dollars. Parmi les projets les plus coûteux, figurent notamment ceux de l’Éthiopie, de la Zambie, du Bénin et du Kenya.

Fin août dernier, l’ex-ministre congolais de l’Environnement, Bienvenu Liyota, avait déclaré avoir déposé les propositions de la RDC au bureau des Nations unies pour les changements climatiques. «La contribution porte sur la période 2021-2030, et concerne les deux aspects complémentaires du changement climatique : l’adaptation et l’atténuation », avait-il déclaré, précisant que les besoins en financement de la RDC en matière d’environnement s’élèvent à 21 milliards de dollars américains.

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